Amar Saidani décortique le Hirak et suggère les enjeux

Depuis son « refuge » parisien où il s’est exilé au lendemain de son éviction des commandes du FLN, Amar Saidani accorde un entretien à notre confrère TSA, pour le moins particulièrement troublant en ce qu’il livre comme sentences et lectures de la situation que traverse le pays.

Loin du tumulte de l’actualité algérienne, Saidani demeure attentif à l’évolution de la crise et ose son analyse.

Le hirak n’est rien d’autre que l’oeuvre d’une machination signée par ce qu’ il appelle  » l’Etat profond  » dont le but était destiné à écarter le général Gaid Salah et à déstabiliser l’armée, soutient Amar Saidani.

Il expliquera qu’en réalité « nous sommes face à une lutte entre deux parties. Celle du courant nationaliste conduite par le commandement de l’armée contre celle de l’Etat profond activé par des puissances étrangères  » .

Et dans la crise actuelle, ajoute l’ancien secrétaire général du FLN, certaines parties activant au sein du hirak, tels des juges, des avocats et des activistes obéissent à cet objectif tracé à l’étranger et dont le but consisterait à affaiblir l’armée.

Pourquoi?

Tout simplement afin de  » réussir à orienter les lignes de conduite de l’institution militaire notamment en matière d’achat d’armement qui répond depuis toujours à des éléments stratégiques inscrits dans la constance  » en plus de ces tentatives d’affaiblir toute la hiérarchie militaire en vue d’asseoir un contrôle indirect sur le destin du pays, laisse-t-il encore entendre .

Amar Saidani précise néanmoins que  » beaucoup de patriotes qui  manifestent ne connaissent pas » ces enjeux et ne savent donc pas qu’ ils sont en train de ressusciter les réseaux de l’Etat profond activés à partir de l’étranger.

Il manifeste de ce fait son plein soutien à l’action de Gaid Salah et de son commandement, car  » il ne reste que l’armée comme seule institution forte .  »

Et la lutte ,mentionne-t-il , a débuté en réalité en 2015, allusion à l’élimination du général Toufik de l’échiquier du pouvoir.

Amar Saidani soupçonne le hirak de vouloir réclamer la tête des  » B » depuis le début juste pour viser Gaid Salah qui ‘ perdrait son poste de vice ministre de la défense si le gouvernement de Bedoui venait à partir comme réclamé  » .

C’est aussi cela l’objectif inavoué de beaucoup d’activistes qui ne cherchent qu’ à éliminer le chef d’État major, selon lui.

Il appellera à opter pour les élections de Décembre car il y a beaucoup plus de risques à ne pas y aller .

Même si on juge qu’ elles ne seront pas loyales et honnêtes  » ces élections représentent une sorte de transition  » et ne pas s’y rendre coûte plus cher que le fait de ne pas y aller.  Alors même s’il faut élire  » tiers de président  » Amar Saidani appelle à aller voter.

ABN

 

 

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Fermer