A l’ombre de la guerre en Palestine: Ces drames enfouis.…

Dans les médias du monde entier, on observe des guerres, des génocides et des conflits interminables.

Mais chaque média, chaque pays braque ses projecteurs sur un conflit qui l’intéresse, qui le concerne.

Derrière, à l’ombre de ces scènes mises en lumière, se cachent des drames, des peuples qui meurent dans l’indifférence générale. Et là, la règle du double-standard prend tout son sens. Et pas seulement en Occident.

Nous voyons tous, dans les médias et les réseaux sociaux, des images choquantes sur la guerre en Palestine, le conflit en Russie et, épisodiquement, sur d’autres lieux de tension.

Pourtant, en Ethiopie, des milliers de tigréens sont en train de mourir de faim. Oui, en quelques semaines, plus de 8000 personnes sont mortes faute de nourriture et des dizaines de milliers d’autres sont mal-nourris et risquent de mourir de faim.

Cela est dû à deux éléments importants ; le premier est la sécheresse qui frappe le pays et d’autres contrées de la région. Le deuxième est le conflit qui oppose les indépendantistes tigréens et l’Etat central éthiopien. Cela fait des semaines que les deux parties ont signé un cessez-le-feu.

Mais la région du Tigrée est quasiment cernée par l’armée éthiopienne rendant l’acheminement des aides humanitaires difficile.

Résultat : des hommes, femmes et surtout des enfants qui se trouvent en absence totale de nourriture, donc livrés à la famine. Pis, même lorsque quelques-uns de ces pauvres habitants peuvent accéder à quelques aliments, les maladies finissent toujours pas les rattraper faute de radios caloriques suffisants.

Ces scènes d’enfants se tordant de faim ou de femmes affaiblies par la famine ou encore des hommes squelettiques qui n’ont rien mangé depuis plusieurs jours rappellent à l’Humanité le triste souvenir de la famine qui avait frappé ce pays –et particulièrement cette zone du Tigrée- en 1984.

A cette époque, il y avait certes une mobilisation mondiale, pilotée particulièrement par des artistes, mais le nombre de morts était effrayant : plus d’un million de morts rien que dans les Plateaux du Nord de l’Ethiopie.

Le scénario risque donc de se reproduire. Et le monde regarde ailleurs. Pis, en raison sans doute de l’attrait qu’impose au monde le conflit israélo-palestinien, ce drame est carrément relégué au second plan, empêchant le monde d’arriver en aide aux populations affamées.

Pas loin de l’Ethiopie, la guerre civile au Soudan est également remise derrière les rideaux de l’Humanité.

Des dizaines de morts tombent chaque jour et la guerre s’étend à des régions qui n’avaient pas été touchées jusque-là. Mais les « Actualités » n’en parlent que partiellement.

Ce n’est que ces derniers temps que certains médias, des télévisions panarabes notamment, tentent de reparler de cette guerre fratricide qui risque à nouveau de fracturer un pays qui n’en finit pas de connaître des divisions, voire des dislocations.

Mais à vrai dire, ce conflit ressemble à tant d’autres, comme le génocide des Youghours en Chine ou les meurtres e cours en République démocratique du Congo, les attentats meurtriers au Burkina-Faso… Finalement, l’Homme ne choisit pas que les sujets qui l’arrangent, qui lui font plaisir. Il sélectionne aussi les drames !

Akli O.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Fermer