Zmagras: le peuple se réveille, le rêve algérien en ligne de mire

 

Dans les lieux communs ou se rencontrent les algériens de Paris et sa banlieue, ça bavarde, ça vocifère. Dans les cafés algériens dans les rues banlieusardes, un seul sujet à l’ordre du jour: L’algerie et le soulèvement populaire. Alors il y va d’une fierté non dissimulée par rapport au civisme et la silmiya comme pour rattraper des années de médisances concernant les nôtres et leurs mœurs.

Les journaux se plaisent à opérer des comparaisons avec les gilets jaunes et se posent enfin des questions sur les donneurs de leçons d’hier devenus par la force de l’événement disciples d’aujourd’hui.
Dans les cafés algériens de Barbés, Belleville ou de la banlieue nord, d’interminables débats sont engagés et l’on se met à rêver avec un regard qui porte loin d’une

Algerie nouvelle qui ressemblerait à une nation moderne ; on parle beaucoup de la Suisse par exemple, est ce pour les paysages ou la démocratie ou de la possibilité métaphysique ?

La liberté, une question qui, chantée, revient souvent, une liberté de se définir surtout et de se défaire d’un moule, et une fraternité retrouvée, plus de régionalisme, l’on parle d’une seule voix. L’on surprend d’autres discussions où il est vrai que la préoccupation principale est : qui dirige l’Algerie, D’aucuns affirment que même du temps du president absent ce n’était pas lui. De conjectures en conjectures on lance des noms, mais tout le monde est d’accord que celui là même qui dirige ne le sait pas : une énigme à la Hitchcock!

Le point le plus souvent abordé et celui qui fait mal, est celui du portefeuille pour dire cela vulgairement ou celui de l’argent du peuple, de la spoliation, l’on pourrait écrire des pages et des pages concernant les rumeurs infondées et celles sincèrement fondées « puisque les caisses sont vides et nos enfants meurent en mer » dixit Khali Amar coiffeur à Aubervilliers.

La multiplication de milliardaires qui n’auraient pas inventé la carte à puce et pourtant possédant des fortunes colossales à Paris, Barcelone, Genève et même dans des contrées lointaines, là où ils se pensent inatteignables.
Nos immigrés en ont gros sur le cœur concernant cette catégorie de bandits à cols blancs et pas si blancs que cela car il s’agit pour la plupart du temps, d’illettrés non faibles d’esprits, avides qui auraient de la suite dans les idées et les mains qui démangent. Par ce fait on leur attribue la mort des âmes innocentes que la méditerranée a gardées ou celles qui ont fini dans des morgues en Espagne, Italie alors que les richesses auraient pu être partagées équitablement. A ceux la nous dit Mohand Saïd Ouvlaid : « nous ne pardonnerons jamais. »

Parer à l’urgence dans un premier lieu, c’est à dire améliorer les services d’une police fiscale qui démonterait les mécanismes et appréhenderait les auteurs de détournements de fonds à l’étranger d’abord (hommes d’affaires et politiciens véreux) avec l’aide ou sans d’Interpol : pas mal comme suggestion !

Le chiffre qui reste en travers de la gorge de ces algériens est celui des mille milliards de dollars : de la folie,affirment certains, de quoi reconstruire une Algerie Bis ! Et puis la carte que même les immigres les moins avertis ont compris, celle de l’islamisme ! « Nous n’avons plus peur de rien, nous savons qui est derrière tout cela » ajoute Mr Mohand Saïd

Notre communauté de l’étranger et particulièrement celle basée en France insiste sur le fait que l’argent du peuple soit restitué coûte que coûte, même si la complicité des pays accueillant de telles fortunes constituerait un frein car il est question de relance économique dans ces pays là. Et quoi de plus bienvenu que d’une monnaie sonnante et trébuchante qui tombe à pic pour faire tourner la machine. Alors blanchiment, surfacturation et paradis fiscaux sont à l’ordre du jour. Ce serait la priorité !

Il ne faudrait pas se laisser absorber en totalité par la contestation, il faut que les valeureux, « les hommes », travaillent à récupérer l’essentiel, le nerf de la guerre l’argent du peuple. D’urgence il faudrait créer cette instance d’incorruptibles, ce sont ceux là les hommes clés de l’espoir d’une algerie qui se dessinerait libre et démocratique.

                                                                                                                            Rafik D

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