Visite de Staffan de Mistura en Algérie : Communiqué du Ministère des Affaires Etrangères

L’envoyé spécial chargé de la question du Sahara Occidental et des pays du Maghreb, l’Ambassadeur Amar Belani, s’est entretenu, ce mercredi 19 janvier 2022, avec l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental, M. Staffan de Mistura, qui effectue une visite de travail en Algérie, au terme de sa première tournée dans la région.

Au cours des entretiens, l’Envoyé personnel a présenté, en termes généraux, les contours de son mandat visant à relancer le processus politique qui se trouve dans l’impasse en raison de l’intransigeance de la partie marocaine qui ne cesse de multiplier les entraves et les conditions rédhibitoires en vue de perpétuer le fait accompli colonial.

Après avoir rappelé le contexte de guerre dans lequel se déroule la mission de l’envoyé personnel suite à la rupture du cessez-le feu par la puissance occupante marocaine qui a violé, de manière flagrante, les accords militaires en occupant, le 13 novembre 2020, la zone tampon démilitarisée de Guerguerat, la délégation algérienne a réaffirmé, à cette occasion, la position de principe de l’Algérie, aussi bien sur la question de fond que sur les aspects liés au format en insistant en particulier sur la nécessité:

1. D’engager, lorsque les conditions seront réunies, de négociations directes, de bonne foi et surtout sans conditions préalables entre les deux parties au conflit, c’est à dire le Front Polisario et le Royaume du Maroc qui sont identifiés en tant que tels dans les résolutions du Conseil de Sécurité. Dans cet esprit, les Chefs d’Etat et de Gouvernement du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine ont appelé, le 09 mars 2021, les deux Etats membres, le Royaume du Maroc et la République Arabe Sahraouie Démocratique, à engager des pourparlers directs et francs et sans aucune condition préalable conformément à l’article 4 de l’acte constitutif de l’Union Africaine.

2. De réactiver et de revitaliser le plan de règlement conjoint de 1991 (ONU-OUA), en tant que seul accord accepté par les deux parties au conflit et endossé, à deux reprises, par le Conseil de Sécurité.

3. Enfin, et quels que soient les processus envisagés, de prendre en compte l’impératif incontournable du libre exercice par le peuple sahraoui de son droit imprescriptible à l’autodétermination. Ceci est conforme au droit international et à la doctrine des Nations Unies s’agissant d’un territoire qui reste à décoloniser et dont le statut reste à déterminer sous les auspices et la responsabilité politique et morale des Nations Unies.

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