Visite de Macron en Algérie :Ce qu’en pensent les médias français…

la visite du président français Emmanuel Macron en Algérie a fait la une de la presse française ces dernières 72H.

Pour le Figaro ,Emmanuel Macron affiche l’objectif de «refonder» la relation bilatérale entre Paris et Alger.

Le journal  qualifie cette relation de «Tendue» ajoutant que «le président français, Emmanuel Macron, est arrivé jeudi 25 août en Algérie pour une visite de trois jours, destinée à refonder les relations bilatérales, et qui, pour Alger, marque une reconnaissance de son importance stratégique dans la région».

Dix mois plus tard, le chef de l’État entame jeudi 25 août une «visite officielle et d’amitié» de trois jours à Alger et Oran.

Dans l’intervalle, il a exprimé ses «regrets» pour «les polémiques et les malentendus» nés de ses propos, sans pour autant abandonner son ambition de refonder une relation bilatérale qu’encombrent les fantômes du passé, ajoute encore le média.

Sur d’autres lignes du Figaro , il est indiqué que «Visiblement frustré par le manque de répondant des autorités algériennes, il (Macron) entend profiter de ce déplacement pour s’adresser directement à la jeunesse algérienne.

Cyrille Louis, souligne son article et affirme « En visite officielle, Emmanuel Macron veut s’adresser à l’Algérie de demain».
Toujours sur le Figaro et sur un décryptage publié ce 24 Aout par Adam Aroudj , « Après une année de crises, il faudra bien plus qu’une visite pour enclencher une nouvelle dynamique entre les deux pays…L’hiver fut long et le printemps, glacial, Mais l’acharnement d’Emmanuel Macron à réanimer la lunatique relation bilatérale avec Alger a finalement payé».

Adam Aroudj insisté sur des points tels : «Visas, immigration clandestine… Les dossiers sensibles de la relation bilatérale France-Algérie».

Pour  le quotidien Libération, la visite de Macron est « le retour de la realpolitik» : «Cinq ans après sa première visite, le président français a rencontré jeudi à Alger son homologue Abdelmadjid Tebboune pour des échanges centrés sur l’économie et le terrorisme, loin des questions mémorielles».

Le même point de vue était partagé par le groupe RMC , les invités du plateau étaient sur la même longueur d’onde, estimant que « L’objectif de la visite du président français est de permettre un rapprochement et d’écrire une nouvelle page dans la relation entre Paris et Alger.

Une visite aussi orientée vers l’avenir, les start-up, l’innovation, la jeunesse, des secteurs nouveaux…  Certains commentaires de la presse française reconnaissent clairement que l’Algerie est un gros exportateur de gaz liquéfié et  de gaz naturel au monde donc c’est primordial et très intéressant à « l’heure de la guerre en Ukraine» d’avoir un aussi fort, partenaire majeur pour le gaz et de bien suivre le même chemin déjà pris par l’Italie juste pour assurer un hiver chaud..

TV5 Monde regarde la visite sous un  autre angle : « Macron en visite officielle auprès de Tebboune pour relancer la relation bilatérale. Ce déplacement intervient au terme d’une séquence chargée de symboles avec le 60e anniversaire des Accords d’Evian (18 mars 1962), qui mirent fin à plus de sept ans de guerre entre insurgés algériens et armée française, et de l’indépendance de l’Algérie (5 juillet 1962) après 132 ans de colonisation française ».

« L’Algérie est en train de revenir sur la scène régionale et internationale.L’Algérie ne peut pas non plus faire l’impasse sur une bonne entente avec Paris » . Propos de Hasni Abidi, directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen à Genève.

France 24 ne s’éloigne pas trop de ces titres provocateurs en lettres majuscules caractère gras : MACRON EN ALGERIE : UNE VISITE SOUS HAUTE TENSION POUR APAISER LES CONTENTIEUX .

Le président Emmanuel Macron est arrivé jeudi à Alger, dans le cadre de sa visite officielle en Algérie. Trois jours sous haute tension diplomatique pour tenter d’apaiser les relations entre les deux capitales et relancer les partenariats économiques au point mort.

En résumé, les médias français considèrent que la visite d’Emmanuel Macron est une première étape vers la réconciliation dans un souci d’apaisement des tensions diplomatiques entre les deux pays.

Un déplacement lourd d’enjeux pour le chef de l’État où les sujets liés à la mémoire, au gaz ou à l’octroi de visas aux ressortissants algériens seront largement évoqués, la visite ne sera donc pas placée sous le signe de la politique mémorielle, Ce n’est pas l’objectif. Certains médias français l’expriment ainsi.

15H30 MIN de ce jeudi 25 Aout, Le dirigeant français a atterri en Algérie. Il a été accueilli par son homologue, le président Abdelmadjid Tebboune,
Lors d’une conférence de presse conjointe tenue, à l’issue de leur tête-à-tête élargi aux deux délégations, Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron ont fait beaucoup d’annonces, loin du gaz algérien, il n’y a eu pas d’annonces « de grands contrats».

Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a ainsi souligné que les échanges qu’il a eu avec son invité ont porté essentiellement sur les dossiers de la mémoire, de la coopération technique et économique, en plus des questions régionales et internationales d’intérêt commun.

Le chef de l’Etat a affiché la détermination renouvelée des deux parties pour intensifier les efforts visant à faire progresser les relations algéro-françaises « à pas mesurés».

Le président Tebboune a également déclaré qu’il était convenu de réactiver les mécanismes de coopération et de renforcer les dynamiques positives.

Il s’agit notamment du Comité mixte algéro-français de coopération économique (COMEFA) et du Comité intergouvernemental de Haut niveau algéro-français (CIHN) avec l’intensification des échanges de visites à tous les niveaux.

Abdelmadjid Tebboune a enfin fait savoir que l’Algérie aspire à renforcer la coopération dans les domaines scientifique, technologique, culturel et économique à la lumière des réformes visant à améliorer le climat des affaires et la « nécessité de renforcer la concertation sur des sujets d’intérêt commun », telles que les questions régionales qui touchent à la sécurité de la Méditerranée, dont la France comme l’Algérie sont riveraines, évoquant également la Libye, et la région du Sahara.

Dans son discours, le président français a de son côté souligné la volonté des deux pays de regarder vers l’avenir et « travailler ensemble sur ce « passé commun (…) complexe, douloureux ».

« Nous avons un passé commun qui est complexe, douloureux, Le passé, et il a pu parfois  empêché de regarder l’avenir, nous ne l’avons pas choisi, nous en héritons, nous en avons une responsabilité : construire notre avenir et nous avons décidé ensemble de créer une commission mixte d’historiens pour regarder l’ensemble de cette période historique, du début de la colonisation (1830, NDLR) à la guerre de libération (1954-1962), sans tabou, avec une volonté (…) d’accès complet à nos archives », a déclaré Emmanuel Macron, appelant à le « regarder en face avec beaucoup d’humilité ».

Nadi. K

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