Vérités sur les liens inventés entre Rebrab et Toufik : le gros mensonge démenti par les faits!

C’est connu , les Bouteflika n’ont jamais eu le moindre egard pour l’industriel privé numero 1 du pays. Ils ne l’ont jamais apprécié.

Bien au contraire ! Rebrab était pour eux la cible à abattre. Et ce dernier allait réellement connaître de sérieux ennuis tout au long du parcours de son groupe .

Et pourtant, beaucoup de rumeurs circulent autour de liens supposés étroits et surtout secrets entre le patron de cevital et le Général Toufik .

Qu’en est il exactement ? Comment est ce possible ,alors que les faits contredisent objectivement ce scénario ? Rebrab peut il être l’ennemi juré de Bouteflika et dans le même temps il serait l’allié de Toufik , lui même, parrain de toujours du même  Bouteflika ?

Dans cette hypothèse qui sonne faux avec le paradoxe qu’ elle induit , il serait curieux de s’interroger pourquoi Toufik qui était le patron puissant du pays n’a pas volé au secours de Rebrab censé être son ami alors qu’ il se faisait malmener par les cercles de Bouteflika ?

D’autant qu’il s’agissait pour le Général d’intervenir pour une cause juste.  Une cause économique dont les enjeux dépassaient l’intérêt personnel de Rebrab et présentaient surtout une dimension nationale! Le général ne lèvera pas le petit doigt pour agir en faveur de Rebrab .

Où est donc le lien supposé de cette pseudo amitié entre les deux hommes ?

AMAR SAIDANI LANCE  LA RUMEUR

À l’origine de cette rumeur , il y a un homme : Amar Saidani, l’ex patron du FLN qui avait été utilisé en 2015 pour s’en prendre à Toufik . Il le fera publiquement en accusant le Général de tous les maux du pays notamment après que Toufik se soit manifesté contre le 4 ème mandat dès 2013.

Amar Saidani tire sur tout ce qui peut graviter autour de Toufik et s’en prend directement même à Ouyahia qu’ il présente comme ennemi de Bouteflika .

L’ex patron du FLN qui devra bientôt être interpelé par la justice sera l’inventeur de cette rumeur sur la proximité de Rebrab et de Toufik .

La réalité est toute autre.  Saidani n’étant qu’ un outil bruyant dans une manoeuvre bien connue, les faits et le parcours de Cevital prouvent le contraire de ce qui est entretenu avec hypocrisie y compris parmi ceux qui connaissent la vérité .

REBRAB PROTESTE ET S’OPPOSE AU 2 ÈME MANDAT

Début 2004, Rebrab se démarque publiquement de la position du forum des chefs d’entreprises FCE qui annonce son soutien au candidat Bouteflika pour un second mandat.

Dans un communiqué publié dans la presse , le patron de cevital rappelle en des termes assez virulents l’indépendance de l’organisation patronale et la nécessité pour elle de demeurer exclusivement concentrée sur ses missions économiques . Il indiquera que le fce ne devait en cas servir d’appui politique à une quelconque partie et ce conformément à ses principes de base .

Oser une telle opposition à l’époque relevait du suicide !

Bouteflika , le protégé du puissant Général Toufik à l’époque,prendra acte de cet affront et arrache néanmoins le soutien inconditionnel du fce présidé alors par Omar Ramdane . Ce dernier ayant été instruit par Larbi Belkheir .

Rebrab signe alors son opposition affichée , voire assumée contre un Bouteflika qui jouit pour sa part du soutien de tous les appareils de l’Etat.

Administration  et institutions officielles,  avec tous les moyens publics seront déployés au service du candidat à sa propre succession.

La campagne bat son plein . Bouteflika multiplie les sorties et les discours.  Le FCE ouvre ses caisses et les hommes d’affaires affluent au QG de campagne . Les fonds coulent sans réserve .

Mais Bouteflika n’a pas le soutien de tous les militaires . Des Généraux feront entendre leur voix . Fodhil cherif et surtout le plus farouche opposant au second mandat , le puissant Général Mohamed Lamari joueront la carte de Ali Benflis , le malheureux chef du gouvernement de Bouteflika .

TOUFIK AVEC BOUTEFLIKA, LAMARI POUR BENFLIS

Deux pôles s’affrontent.  Par candidats interposés.  Le général Toufik parrain de Bouteflika et de l’autre Mohamed Lamari qui s’investit pour l’enfant des Aures, Ali Benflis .

Naturellement,  Rebrab se retrouve acquis à l’option Benflis qu’ il soutiendra dans l’espoir de voir naître quelques ouvertures réelles pour la démocratie et la liberté d’entreprendre sur le volet économique .

Le patron de Cevital se retrouve de fait opposant direct non seulement à Bouteflika mais à Toufik également.

Il prend le risque de sérieuses représailles qui allaient,par la suite se concrétiser autour de tous ses projets. Il sera exclu de tous les marchés publics . Il aura droit à des inspections bancaires et des contrôles fiscaux des mois durant.  Ses opérations seront ralenties, activités surveillées, comptes bancaires scrutés , Cevital est cerné par toutes les structures de L’administration du pays qui le classent en groupe économique au rang de suspect numéro 1.

Il n’est pas uniquement black listé . Il est traqué partout .

Le candidat Benflis trouve auprès du journal Liberté , propriété de Rebrab , une tribune ouverte qui lui permet de diffuser tous ses messages de campagne.  Des articles sont également servis pour abattre le candidat Bouteflika et tout son système.

Rien n’y fit . Le candidat du système  et « Son » administration avancent  vers la victoire.   De son côté , Rebrab persistait encore  à croire que  » c’en était fini de Bouteflika.  » .

C’est vrai qu’ à l’époque on enregistrait quelques manifestations dans certaines villes d’Algérie où les citoyens criaient leur misère sociale . Mais curieusement ces manifestants dénonçaient leurs conditions sociales tout en prenant soin de se garder à désigner Bouteflika comme responsable de leur malheur.

La patron de cevital à quelques jours des résultats de ces élections nous indiquait avec beaucoup d’assurance que  » Les citoyens qui manifestent dans la rue ne sont pas satisfaits du mandat de Bouteflika  » et à ce titre ,  » je pense que Bouteflika ne passera pas  » .

Rebrab s’était lamentablement trompé dans son pronostic .  Mais dans sa prise de position contre Bouteflika il avait vu juste . Le temps lui a donné raison . Il avait défié le système.  Défié Toufik . Et pris le risque d’hypothequer politiquement l’avenir de cevital.

Au lendemain de l’annonce de la victoire de Abdelaziz Bouteflika , les déboires du groupe Cevital commenceront immédiatement à prendre forme . Début des représailles . Inspections en tous genres .

Surveillance accrue de tous les mouvements du groupe . Ni les agents du fisc et ni les auditeurs dépêchés au niveau des banques ne trouveront la moindre faille pour faire tomber Rebrab et justifier d’eventuelles sanctions .

Sous Bouteflika et Toufik , Cevital n’a eu de cesse de crier aux blocages dont il faisait l’objet autour de tous ses projets .

Rebrab entre dans une nouvelle phase . Celle où il connaîtra des ennuis d’une autre nature et qui vont le contraindre à saisir tout le sens des représailles dont il fait l’objet.

La suite sera dure !

Abdelkrim Alem 

 

 

 

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Fermer