Transition énergétique en Algérie : Beaucoup reste à faire

Un aveu de taille : Le ministre de l’Énergie, Abdelmadjid Attar, reconnait que « l’Algérie a raté la transition énergétique si on voit la part de la production de l’énergie renouvelable».

« Parmi les 23 400 mégawatts produits en 2020, la part du renouvelable ne dépassant pas les 354 mégawatts «, a-t-il en effet reconnu ce mardi, lors de son intervention sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale.
Pour illustrer son propos, il cite l’exemple de l’usine de Batna de production des turbines à gaz pour une capacité de 1500 mégawatts, alors qu’en « 2027 on n’aura pas besoin de cette puissance et on devrait la remplacer par l’énergie renouvelable «. Autrement dit : C’est le retour à la case départ. Pourtant, de l’avis des spécialistes de la question, l’Algérie dispose de toutes potentialités pouvant faire du pays, un des leaders dans le domaine.
Avec un ensoleillement annuel moyen évalué à 2.000 heures et un territoire composé à 86% de désert saharien, la puissance solaire de l’Algérie est en effet, estimée à environ 2.650 KWh/m2/an dans le sud, ce qui correspond à une capacité électrique 8 fois supérieure aux réserves de gaz naturel du pays, et au plus grand champ solaire du monde, selon des données rendues public, récemment par le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (CEREFE).

Cependant, pour des raisons qui restent à définir, il est regrettable que l’Algérie « n’ait d’yeux pour ces types d’énergies, vertes, propres et durables, que lorsque le baril de pétrole vient à chuter « pour reprendre l’affirmation faite dernièrement par le directeur général du Centre de recherche en énergies renouvelables (CDER).

La création d’un département ministériel dédié à la transition énergétique et aux énergies renouvelables, confié à Chems Eddine Chitour, devait soi-disant, impulser, «une dynamique à la concrétisation du programme des énergies renouvelables tracé par le Gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre des engagements du président de la République», assuraient des experts. Rien ne fut.
« Les tenants et les aboutissants de cette situation ont été identifiés et il va falloir clarifier le discours dans ce domaine afin que les choses puissent avancer correctement», regrettait à ce propos Messaoud Khelif, SG du Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique. Autrement dit pour le mixte énergétique algérien, le chemin est encore loin….

Y.O

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