Transition démocratique : le pouvoir du citoyen ou le citoyen au pouvoir

Un point de vue a été donné dans un article publié dans ce même journal intitulé «La problématique partisane et l’éthique politique ».

Dans ce présent article j’aborderai la deuxième partie concernée qui est la société civile qui regroupe les acteurs inédits tels que les associations des droits de l’Homme, les syndicats, les ordres corporatistes et les acteurs religieux :

Au sein d’un pluralisme politique, l’articulation et la représentation des intérêts s’effectuent à travers les partis politiques et leurs domaines principaux.

Mais il y a aussi, en plus, les organisations de la société civile, qui représentent des intérêts particuliers, face à l’Etat.

Abraham Lincoln, ancien président des Etats-Unis, décrivit en 1863 l’essence même de la démocratie par ces quelques mots :« the governance of the people, by the people and for the people ».

Le gouvernement du peuple, par le peuple, et pour le peuple.

Le peuple, c’est à dire, les citoyens d’un Etat, est, d’après cette déclaration, le véritable souverain et doit ainsi être inclu de manière conséquente au processus de prise de décision.

Faisant pleinement écho à cette conception, l’idée de participation des citoyens dans une démocratie joue de nos jours, un rôle décisif.

Une telle participation peut s‘effectuer par la représentation des citoyens dans le cadre de la démocratie participative, elle se fait directement, à travers le citoyen lui-même.

Cette forme de participation s’avère plus effective et plus efficace, lorsque les citoyens s’associent et coordonnent leurs intérêts, la société civile organisée joue alors un rôle important dans ce sens.

La société civile en Algérie fait partie du hirak, elle est organisée réclamant un Etat de droit et la démocratie chaque vendredi depuis plus d’année.

La vie associative a contribué depuis le 22 févier 2019 à faire reculer l’autoritaire, l’arbitraire et continue par des pressions efficaces en faveur de la démocratie et de la bonne gouvernance.

A ce titre la société doit veiller à l’exercice du pouvoir en se constituant en contre-pouvoir afin d’éviter la gestion solitaire du pouvoir et d’assurer pleinement la participation totale des populations dans la transition démocratique par le bas.

Comment favoriser une mobilisation plus large des citoyens dans cette transition démocratique?

Les tentatives menées via des plates-formes proposées ici et là n’ont jusque-là pas réussi à se faire entendre.

Les associations et organismes non gouvernementaux que compose la société civile peuvent par d’autres moyens jouer un rôle principal pour valoriser, faciliter et favoriser l’engagement citoyen afin de l’associer à la décision qui concerne la transition démocratique.

Contrairement aux partis politiques qui ont les moyens d’organiser une conférence nationale regroupant l’ensemble des partis comme proposé  dans notre article précédemment cité, la société civile dans notre pays peut se mettre d’accord dans son ensemble à organiser un débat moyennant un site internet vulgarisé par les réseaux sociaux autour des thèmes qui pourraient porter sur les processus constitutionnels et les réformes électorales.

Il s’agit de répondre à la même question posée pour les partis politiques :

Dans quelles conditions un processus constitutionnel a-t-il les chances d’aboutir et de produire la solution pouvant permettre la naissance d’une Algérie nouvelle libre et démocratique telle que revendiquée par le hirak?

La réponse à  cette question par un nombre, j’en suis sûr , très important de nos citoyens à travers le pays pourrait être forcement entendu.

A bon entendeur

Docteur Rafik Alloui

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