Tebboune se défend et rejette les étiquettes

Il a choisi l’écran Echourouk TV pour inaugurer sa première sortie, à la rencontre de quelques journalistes vraisemblablement choisis.

Abdelmadjid Tebboune, candidat aux présidentielles du 12 Décembre s’offre le décor, la stature et le costume dans cette première apparition télévisée organisée sur un fond suggestif afin de présenter un homme dont on veut montrer des aptitudes insoupçonnées .

Tebboune se déclare  » candidat du peuple  » et rejette toute autre appartenance ou lien avec une quelconque partie au pouvoir qui le soutiendrait, allusion faite à ceux qui l’accusent d’être le candidat de l’armée.

Il dira avoir toujours été un commis de l’Etat au service du pays et non de personnes , se défendant d’avoir été l’allié de Bouteflika, Tebboune citera son parcours de 50 ans de services dans l’administration et mentionnera son respect à un certain….chadli Bendjedid.

Dans son intervention, il reviendra sur les conditions de son limogeage du poste de premier ministre au bout de 2 mois d’exercice en 2017, tout en expliquant les raisons de sa fameuse rencontre avec le premier ministre français durant l’été de la même année et de la controverse qui s’en est suivie.

Tebboune se met dans la peau d’une victime .

Il racontera les complots dont il aurait fait l’objet de la part de puissants hommes du régime Bouteflika sans les citer nommément.

Par contre, il révèle que ces comploteurs auxquels se serait joint  » un haut responsable syndical  » allusion à Madjid Sidi Said,  auraient déboursé 500 milliards de centimes pour l’abattre !!!

D’où tient-il ce chiffre et ces infos ? Et pourquoi ne pas en avoir parlé avant ?

Tebboune n’en dira pas plus si ce n’est qu’ il accuse ses détracteurs d’avoir consacré cet argent à payer des plumes pour manoeuvrer à le déstabiliser et noircir son image alors qu’ il était encore en exercice comme chef de l’exécutif.

Tebboune insinue que sa tête avait été mise à prix dès qu’ il avait lancé les hostilités contre les oligarques, notamment Ali Haddad dont il refusera de prononcer le nom .

Une réunion se serait tenue à Marseille entre ces décideurs pour convenir de le déstabiliser.

En gros ,cette première sortie de l’ex premier ministre ressemble à une maigre tentative de se justifier et d’effacer les lourds soupçons qui pèsent sur son parcours, sa proximité jurée et assumée avec le président déchu.

Tebboune salue le mouvement populaire et se dit fier de ses revendications dont il pense qu’ elles sont désormais entièrement satisfaites .

Il va jusqu’à dire que  » si le peuple me refuse je suis prêt à me retirer de la course et à renoncer à la collecte des signatures « .

Retour sans complexe sur l’affaire Khalifa dont il dit qu’ il serait prêt à  » la réouverture de ce dossier et à en expliquer tous les contours » .

S’agissant de son programme, le candidat à la candidature ne s’étale pas sur les détails mais laisse entrevoir les grandes lignes . Il promet de travailler dans le sens de la consolidation des libertés d’expression, des médias et l’instauration d’une vraie démocratie.

Il insistera aussi sur la nécessité de rétablir les équilibres en matière de gouvernance et de l’impératif d’associer toutes les compétences nationales à l’effort de développement.

Pour le candidat Tebboune, le peuple aura à exercer sa souveraineté tel  qu’il est édicté par les articles 7 et 8 de la constitution .

ABN

 

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