Tebboune rentré, certains doivent sortir…

Par où devra-t-il commencer ?

Maintenant que le président de la république a regagné le pays et qu’il semble avoir récuperé suffisamment de force pour contourner les dispositions consitutionnelles qui auraient pu amener à prononcer son état d’incapacité et partant, replonger le pays dans une zone d’incertitude aggravée par le contexte géostrategique que renvoie le developpement de la situation aux frontières, faut-il s’attendre à des prises de décisions à même de répondre aux urgences de l’heure?

 

Des urgences qui se sont au demeurant accumulées , se bousculant  sur tous les fronts durant ces deux  longs mois d’absence du chef de l’Etat .

Un vide largement ressenti dans la conduite des affaires du pays, tant le gouvernement avait laissé montrer des signes de doutes , pratiquement dans tous les secteurs , réduisant son action autour de la gestion exclusive de la situation sanitaire.

Tebboune devra forcément et en toute logique commencer par classer ces urgences dont l’ordre hiérarchique , pas évident à établir , fera probablement intervenir des mesures inattendues, telle , une réadaptation de la politique générale et de toute la philosophie de relance économique en fonction de cette perte de temps,  accusée durant son absence.

Le chef de l’Etat qui tient tant à relever les défis de la relance économique et de l’elargissement acceleré des transferts sociaux au profit des plus necéssiteux n’a plus le choix ni la marge de manoeuvre dont il disposait avant son évacuation en Allemagne.

En deux mots, le pays a connu un état de panne. Une pause dont on aurait pu faire l’économie si l’exécutif avait fait montre d’un minimum de réalisme et de prise d’initiatives.

Economiquement parlant, cette situation a un coût . Et Tebboune devrait se voir contraint d’evaluer le rendement de chaque membre de son gouvernement. Les ministres des finances, du commerce et de l’industrie ne devraient sûrement pas en ressortir avec les meilleures notes.

De la chute du dinar, à la panne industrielle , il est tellement aisé de relever le faible rendement de ces ministres qui s’etaient pourtant engagés à appliquer la feuille de route de Tebboune maintes fois exposée durant ces conseils de ministres, au rythme marathon.

En imposant des délais de réalisation et des obligations de résultats à tous ses ministres, le président de la république semblait avoir trouvé ainsi un moyen de booster ses équipes. Il a fallu qu’il s’absente pour cause de maladie pour découvrir à quel point la défaillance des uns a failli compromettre toutes les ambitions du chef.

Il y a lieu en conséquence de s’interroger sur le maintien ou la mise à jour de la feuille de route  de Tebboune au regard de cette triste mésaventure liée à son état de santé et qui a dû le contraindre à laisser un gouvernement perdu dans sa tergiversation.

Faudra-t-il donc ‘s’attendre à une révision à la baisse des exigences initiales et des défis annoncés précedemment? Qu’en sera t-il de l’objectif de porter les exportations hors hydrocarbures à 5 milliards de dollars d’ici 3 mois? Va-t-on réellement réussir à exporter 400 millions d’euros de médicaments en 2021?

Il appartient à ceux qui s’y sont engagés devant le président de répondre de ces lenteurs…

À moins que la  décision de revoir toute la composante du gouvernement ne soit déjà prise, car Tebboune ne va pas se limiter uniquement à parapher le texte portant révision de la constitution ou signer la loi de finances.

Il y a échec…sous table.

K. A

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