Sortie prématurée des Fennecs de la CAN : 1992-2022, ou la malédiction du champion !

Pour l’équipe d’Algérie qui s’est présentée au Cameroun en grande favorite de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), l’histoire se répète. Mais, surtout la malédiction du champion !

Tenants du titre continental, les Verts avec l’armada de joueurs évoluant en championnats européens (Mahrez, Feghouli, Bennacer, Zerrouki, Attal…) quittent la compétition, ce jeudi 20 janvier, après un premier tour catastrophe. Un nul (0-0) contre le Sierra-Leone, puis deux défaites contre la Guinée Equatoriale (0-1) et la Côte d’Ivoire (1-3). Avec un seul point, l’Algérie occupe la dernière place de son groupe. C’est la débâcle !

Pour beaucoup d’observateurs du monde sportif, en particulier les mordus du football, « la malédiction » suit l’Algérie championne d’Afrique pour la deuxième fois. Car en 1992, Rabah Madjer et ses coéquipiers, tenants du titre (1990 en Algérie), ne brilleront pas. Ils ont été éliminés au premier tour de la CAN et ont quitté prématurément le Sénégal.

Mahrez ne fait pas mieux que Madjer…

C’était alors la 18e édition de la CAN et les Fennecs sous la houlette de feu Abdelhamid Kermali se présentent en prétendants pour sauvegarder le sacre. Pourtant, les Menad, Madjer, Mohamed Rahim, Saïb Moussa, Megharia, Nacer Bouiche et le gardien Osmani, vont vite vivre le cauchemar de leur vie. Dans son groupe à trois équipes (Le tournois était disputait par 12 équipes), l’Algérie hérite de la Cote d’Ivoire et du Congo.

Stade Aline Sitoe Diatta de Ziguinchor, on est le 13 janvier 1992. L’Algérie défie les Eléphants ivoiriens. Au sifflet final, ces derniers l’emporteront avec un score lourd de 3 à 0. Cette défaite condamne obligatoirement l’Algérie à un succès contre le Congo, tout en espérant qu’il soit battu par la Côte d’Ivoire. Mais, ces deux équipes se partagent les points lors de leur confrontation (0-0).

Ça été toujours les Eléphants.

A son second et dernier match, le 17 janvier, l’Algérie qui s’est donnée à fond n’arrivera pas à surpasser les congolais, contrainte au nul (1-1). Un score en faveur de son adversaire qui passe avec 2 points derrière la Côte d’Ivoire, tandis que les Verts sortiront avec un seul point. Le même résultat au compteur, en ce janvier 2022, soit 30 ans après.

La CAN de cette année est à oublier très vite. L’Algérie du coach Djamel Belmadi, sélectionneur qui a donné du sourire à tout un peuple durant quatre années de suite, est appelée à se concentrer sur la dernière ligne droite (Barrages) des qualifications au Mondial de Qatar 2022.

Entre Kermali et Belmadi.

Si en 1992, Kermali a reconnu son échec en déclarant « l’équipe nationale est à reconstruire. Sans moi. J’ai échoué. J’annonce ma démission », en ce 2022, Belmadi lui, ne se précipite pas. « On réfléchira tranquillement à l’avenir de l’équipe nationale. Le plus important ce ne sont pas les personnes, c’est l’équipe nationale avant tout », a-t-il déclaré ce soir. En filigrane, bien que ce soit encore prématuré, il y a bien une interrogation sur son avenir à la tête de la sélection.

Quoi qu’il en soit, il parait que l’Algérie championne d’Afrique ne peut pas sauvegarder son titre. Pire encore, elle ne peut même pas passer le premier tour de l’édition qui suit…

Aïssa MOUSSI

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