Sale temps pour les Généraux: Que cache t-on aux Algériens?

Qui a décidé et de quoi s’agit il au juste ? Que se passe t il dans les hautes sphères algérienne et comment interpréter les décisions inédites qui  frappent les généraux de l’armée algérienne? Dans le lot des officiers supérieurs limogés avec fracas certains, et pas des moindres sont tout simplement interdits de quitter Le territoire national.

L’affaire semble trop grave ! On n’a jamais enregistré une opération de cette envergure visant à écarter et à soumettre à enquête des responsables militaires de haut rang. Motif ? Inconnu. Si ce n’est qu’il faudra se débrouiller avec des lectures que suggèrent certains paramètres de l’heure et que la situation actuelle délimite entre Le scandale de la cocaïne , qui semble être un point de départ pour un processus inavoué et surtout l’approche des élections présidentielles.  C est cet espace temps qui marque un intervalle crucial devant servir de repère à toute cette tempête qui en fin de compte propose des pistes probables de compréhension.  Sinon  Le flou est total.

 La hauteur de la vague ainsi que la force de la tempête ne pouvaient sûrement pas être prévues. Le grade de général avec toute la puissance qu’il imposait est en train de se voir réduit à un rang de soldat aussi vulnérable que tout autre citoyen lambda. Sachant qu’en Algérie il est très rare de recenser un haut gradé qui ne soit pas en rapport étroit avec le business, il devient facile de conclure que les griefs retenus contre ces généraux en disgrâce relèvent d’un autre degré de gravité.  D’un grade supérieur.

Enrichissement illicite ? Cela ne serait ni nouveau ni surprenant.  Abus de position dans des secteurs aussi stratégiques que ceux de la défense pour s’enrichir au détriment de l’intérêt national ou trafic d’influence et détournement d’avantages nés des responsabilités dûes au titre des missions qui leur étaient dévolues ? Si cette hypothèse du business illicite était retenue, elle concernerait sans nul doute un nombre autrement plus important d’officiers ou de responsables civils . Sauf si le niveau du business illicite a interpellé l’intervention des hautes autorités qui ont dû s’alarmer non point sur le phénomène.  Mais plutôt sur son ampleur.

Tant que la communication officielle sur ce qui est en train de se passer dans les rangs supérieurs de l’armée demeure , muette , autant dire que ceux qui sont derrière cette grande opération de « dégénéralisation » veulent passer un message . Sans le signer bien sûr.  Un message qui tenterait de nous renvoyer vers la fameuse déclaration du ministre de la justice , au lendemain de L’affaire de la cocaïne.  Il se voulait tranchant et engagé  » nul ne sera au dessus de la loi  » lançait il.

D’aucuns seraient tentés d’inscrire cette chute des généraux dans ce registre annoncé par Tayeb Louh . Si la rue n’y croit pas trop et préfère évoquer des règlements de compte au sommet, une autre voie de lecture suggère des faits plus graves.

Kamel le boucher a t il commencé à parler ? A t il donné des noms ? Un  On ne le saura pas de si tôt.  Il est egalement fait état dans ce brouillard d’une possible résistance, voire opposition de quelques hauts gradés à un cinquième mandat de Abdelaziz Bouteflika.

 On l’aura relevé quand même, le chef d’État major et vice ministre de la défense a passé tout l’été sur le terrain . Celui des limogeages.  Installations.

Discours de motivation et supervision d’exercices . Mais à aucun moment , il n a livré un message clair concernant cette série de changements à la tête des structures les plus sensibles. Il a fait surtout dans les sous-entendus en évoquant des points clés comme « loyauté, compétence ..  » .

Des messages codés que le citoyen n’est pas censé déchiffrer. En tous les cas , il n’est pas non plus hasardeux de conclure que ceux qui ont « produit  » la puissance de kamel le boucher grâce à leur influence, viennent ainsi donner un bon argument aux décideurs pour procéder à un lifting généralisé.  Une belle occasion de recomposer les rangs sans susciter la moindre fronde.

Qui en est le maître d’orchestre? Le président de la république ? Ses conseillers ? Le chef d’État major ? Peut être bien , une action concertée qui pose plus de questions qu’ elle n’apporte de réponses!

Aujourd’hui et bien entendu, faut il le souligner , ce n’est qu’ à la veille des élections présidentielles que l’on cherche à montrer une autre image de l’Etat de droit.

De la justice. Tel un sursaut, la démarche veut montrer que l’influence de ceux qui trônaient de par leur statut, ne sera désormais plus de mise. Cela passe mal néanmoins.

Abdelkrim Alem

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