Sahara Occidental : Silence, on vole, on viole et on emprisonne

L’occupation illégale et brutale par le Maroc de territoire de Sahara Occidental, écrit-on dans une publication de l’union des juristes sahraouis (UJS) intitulée «crimes en silence», a pris la forme de crimes contre l’humanité, allant jusqu’à la tentative d’extermination.

Les personnes ayant vécu cette période douloureuse, peuvent fournir assurément les témoignages accablants sur cette époque sinistre.
De l’autre côté du mur (long de 6200 kms et séparant le Sahara occidental en deux parties), les violations des droits de l’Homme sont en effet, systématiques.

Ni l’Onu, ni encore moins la communauté internationale n’ont jusque-là, su protéger les populations civiles sahraouies, livrées à elles-mêmes. C’est pourquoi, la République sahraouie entend « introduire une action en justice auprès de la Cour de justice de l’Union africaine (UA) pour les crimes commis par le Maroc dans le Sahara occidental occupé ».

Invité du forum du «Journal du Sahara libre», Khatri Addouh, membre du secrétariat national du Front Polisario, a dans ce sens, fait savoir que l’Etat sahraoui a entamé plusieurs mesures, au niveau de l’UA précisément, pour faire face à l’entêtement du Maroc et ses violations des dispositions de la Charte de l’UA, notamment celles relatives au respect des frontières héritées au lendemain de l’indépendance, et le non recours à la force pour le règlement des litiges entre les états membres.
« Les poursuites judiciaires contre l’occupant marocain pour ses crimes et son pillage des ressources sahraouies, font partie des mesures initiées par la RASD » assure le même responsable.

Autrement dit, une surveillance et des rapports impartiaux et indépendants des Nations Unies sur les droits de l’Homme au Sahara Occidental sont nécessaires.
Il est surtout impératif, d’inclure une composante des droits humains à la MINURSO.

L’urgence de mettre en place un tel mécanisme s’explique, selon Amnesty International, par le fait que l’accès aux territoires sahraouis occupés est devenu ces dernières années «de plus en plus difficile» pour les observateurs internationaux, car «la situation des droits de l’Homme a continué de se détériorer».

«En 2020, les autorités marocaines ont empêché au moins neuf avocats, militants et politiciens d’accéder au Sahara occidental. Les journalistes se sont également vu refuser l’accès», a relevé l’ONG, indiquant que «les journalistes se sont également vu refuser l’accès».

Y.O

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