Sa candidature chamboule la scène nationale: Ali Ghediri, l’anonyme d’hier et potentiel président demain!

En lui adressant des mises en gardes appuyées d’une teneur plus violente que sévère, le chef d’État major , le général Gaid Salah était probablement à mille lieues de penser qu’ il venait de produire un « héros » en la personne du général Ali Ghediri . L’homme qui a bravé l’interdit en se prononçant publiquement sur l’avenir du pays , à partir de son statut d’ancien general , ne pouvait mieux esperer qu’une publicité offerte à un moment on ne peut plus opportun pour porter encore plus haut sa voix et investir politiquement la scène nationale sous une posture de  » rebelle » appelant à la rupture .

La candidature à la présidentielle, désormais officielle du général à la retraite, se pose telle une provocation , un défi contre ceux qui le sommaient de se soustraire de tout débat politique . Mais pas seulement , puisque L’homme qui n’affiche aucun lien partisan se présente également telle une alternative dont il ne faut guère négliger le potentiel .

En ce sens que l’Algérien qui a tourné le dos à la politique depuis qu’ il a subi les mêmes discours et les mêmes personnages, pourrait voir en la « bravoure  » de Ghediri un argument suffisant à l’adhésion et à la formulation des bons espoirs . Rien que pour cela Ghediri gagne en crédibilité. Son audace comme capital, temoignerait en sa faveur quand il s’agira pour le citoyen de trancher par l’urne.

Parfaitement inconnu du grand public avant le tumulte qu’ il s’est risqué de provoquer face à ses anciens chefs , Ali ghediri voit la providence se joindre à ses ambitions, aidé en cela par la grâce involontaire découlant de la vive réaction de l’armée qui le sommait de se taire . Autant dire que ghediri a de quoi se constituer un capital en crédibilité tout autant qu’ une notoriété gagnée en un temps record .

L’opinion publique aigrie par la politique et ses scabreuse tendances de ces derniers temps pourrait être en mesure de rompre avec son indifférence et se laisser volontiers adhérer aux nouvelles voix qui osent. Pour peu que celles ci émanent de personnalités reconnues intégres et répondant à une criteriologie établie au plan moralité. La sympathie manifestée pour tout candidat passe par ce filtre populaire oû l’aptitude intellectuelle se doit d’être alliée à la probité du candidat . Or, dans ce sens , Ali Ghediri , sensible au tri et au jugement des électeurs a produit dans l’annonce de sa candidature , une déclaration de patrimoine qu’ il a pris soin de souligner comme autre défi de bonne moralité , lui qui a été haut gradé aux postes sensibles de l’armée.

Docteur en sciences politiques , jeune et mis à la retraite  » volontaire  » comme pour signifier son refus de cautionner un ordre établi, le général Ghediri suggére dans sa démarche, même s’il ne le dit point , qu’ il pourrait être une solution pour tous. Aussi bien pour le régime que pour le peuple . D’où le sens vraisemblablement de la rupture sans reniements. De par son statut , il ne serait pas faux de penser que les nombreux cadres qui peuplent toute  » une armée » des mis à l’écart ou des admis à la retraite forcée, en dépit de la fraîcheur de l’âge pourraient se voir représenter à travers la candidature de celui qui, aujourd’hui , vient bousculer l’échiquier politique national.

Abdelkrim Alem

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