Rencontre gouvernement-walis: la clé du management qu’il faut trouver…

Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune présidera, samedi et dimanche, 25 et 26 septembre, la rencontre Gouvernement-Walis qui se déroulera sous le thème « Relance économique, équilibre régional, justice sociale ».

Ainsi, à l’occasion de cette importante réunion, il est de mon devoir de rappeler encore une fois que la clé de réussite de toutes politiques de développement réside dans la mise en pratique des méthodes managériales issues  de la science de gestion.

En effet, le management est le moyen le plus efficace que les nations modernes utilisent pour maintenir et creuser leur suprématie économique et technologique sur le reste du monde. C’est la ressource qui permet d’utiliser efficacement les actifs d’une nation.

Le management  crée les richesses, les ressources, la technologie et les performances macro-économiques.

Selon son innovateur, Peter F. Drucker, le management est la plus importante innovation du XX nième siècle. Nulle stratégie ne peut réussir, nulle politique sectorielle ne peut être exécutée avec des institutions et des entreprises sous-gérées. La prospérité et le développement risquent de demeurer des vœux pieux.

Le professeur Abdelhak Lamiri, économiste reconnu et auteur de plusieurs publications reconnait, malgré la rivalité qui a toujours existé entre la science économique et la science de gestion  disait :

«  Lors de mes nombreuses conférences sur le management, une question revient fréquemment: les techniques de management nécessitent un environnement particulier, peut-on les utiliser chez nous ?

Beaucoup de personnes pensent intuitivement que les modèles de management risquent d’être inefficaces parce que nous aurions une culture à part. C’est une illusion d’optique. On sait que la vaste majorité des modèles et des pratiques sont transposables avec quelques retouches. Ces pratiques existent actuellement aux Etats Unis, en Europe, au Japon, en Chine, en Malaisie, en Tunisie et dans les entreprises bien gérées en Algérie ».

J’adhère amplement aux propos de Abdelhak Lamiri : « Nous savons ce qui est transposable et les pratiques exceptionnelles qui ne le sont pas. Nous savons même comment mettre en œuvre des pratiques spécifiques à une culture donnée. C’est-à-dire enrichir le management universel. Les japonais nous ont beaucoup enseigné dans ce domaine ».

Mais, il est bien sûr évident pour que la culture managériale se généralise, de nombreuses conditions politiques et économiques soient requises.

On sait en effet,  comment construire une architecture propice à l’explosion du management.  Cependant, on ne sait pas comment dénouer les problèmes politiques qui bloquent le processus.

La conclusion de nombre  spécialistes, dont  Abdelhak Lamiri et moi-même,faisons partie est la suivante :  certes, il faut une sociologie politique et la conception d’un environnement propice à l’explosion de saines pratiques managériales. Mais lorsque les décideurs politiques et leurs conseillers économiques en sont peu conscients, en ne mobilisant pas les ressources et les conditions nécessaires à leur mise en œuvre,  évidemment, les problèmes de développement subsisteront malgré une bonne volonté.

Conséquence : sans le management, les patrimoines nationaux se dilapident, parfois avec de nobles intentions.

A bon entendeur…

Docteur Rafik Alloui

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Fermer