Remaniement ministériel : Tebboune opte pour «l’essentiel»…

À la surprise générale , et au regard de ce qui s’annonçait ça et là, le remaniement ministériel tant attendu n’a pas provoqué cet effet de réel changement.

Le chef de l’État qui avait pourtant évoqué la nécessité de revoir la composante de l’exécutif en indiquant que seuls comptaient les résultats , semble avoir au final opté pour la stratégie de la continuité.

À la veille de la tenue du sommet arabe aux enjeux majeurs soulignés par les pouvoirs publics qui s’emploient à son organisation à Alger, les 1 et et 2 Novembre prochain, le chamboulement de l’équipe gouvernementale aurait sonné comme inapproprié, selon certaines lectures.

Abdelmadjid Tebboune renouvelle sa confiance à la majeure partie de son équipe et maintient Aimen Benabderrahmane à la tête du gouvernement.

Incontournable dans son rôle notamment dans ce contexte géopolitique, Ramtane Lamamra poursuit son oeuvre, sans surprise et surtout sans risque, lui qui a assuré sa place dans ce tumulte que dictent les tensions et les enjeux à l’international.

Pour sa part, le ministre de l’énergie et des mines , Mohamed Arkab ne pouvait objectivement être écarté de cette mission qui le propulsait à un poste «avancé» sur ce nouveau front de l’exploitation stratégique des ressources minières, segment cher à Tebboune.

Les méga projets miniers ouverts par Arkab aussi bien dans le phosphate de Tebessa , le zinc et plomb de Tazmalt ainsi que sur la plus grande réserve de minerai de fer au monde, celle de Gara Djebilet, sont autant d’atouts qui ont fait de Mohamed Arkab, un ministre engagé et dont il ne serait pas judicieux de se séparer en plein élan.

Il y a également ce vaste projet de gazoduc Transsaharien TSGP ( Nigeria, Niger, Algérie) dans lequel le ministre a sérieusement avancé .

Alors qu’il ne fait pas l’unanimité dans son mode de gestion , auprès d’une large frange de la population , le ministre du commerce, Kamel Rezig est pourtant reconduit et gagne la confiance de Tebboune.

Il faut relever que Kamel Rezig est néanmoins le seul ministre qui a travaillé sur des objectifs chiffrés. En matière d’efforts sur la filière des exportations hors hydrocarbures , il a suscité les encouragements du chef de l’État et gagné son pari.

Les exportations hors hydrocarbures ont atteint un niveau record en 2021 avec les 5 milliards de dollars promis alors que pour cette année, l’objectif des 7 milliards semble déjà bien engagé, la moitié ayant été assurée au premier semestre de l’année en cours.

Autant de chiffres qui ont permis à Rezzig d’assurer son ticket gagnant .

Il est néanmoins l’objet de vives critiques de la part des professionnels de l’import qui lui reprochent la bureaucratisation des circuits avec l’introduction du verrou instauré via Algex, ce système d’autorisation préalable qui cible l’importation de produits destinés à la revente en l’état. L’objectif du ministre étant de réduire à tout prix , la facture des importations même si le risque de pénuries et de rupture était sérieusement engagé.

Au chapitre de l’habitat, Tarek Belaribi garde lui aussi son portefeuille, après avoir honoré ses engagements chiffrés notamment dans la livraison des logements sous les formules LPP et AADL . Son maintien pourrait se justifier par ces objectifs qui semblent avoir donné matière à satisfaction aux yeux du président de la république.

Il y a lieu surtout de retenir l’arrivée de 3 noms au sein de l’équipe gouvernementale :

D’abord Ali Aoun, en qualité de ministre de l’industrie pharmaceutique , Lakhdar Rekhroukh , ministre des travaux publics et enfin Brahim Merad en qualité de ministre de l’intérieur.

R.P

 

 

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