Procès Ouyahia, Sellal et compagnie : Les chiffres d’un business politique
Des sommes faramineuses dilapidées.
Pour la première fois dans les annales de la justice algérienne, deux ex chefs de gouvernement (Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal )comparaissent devant le tribunal et poursuivis sous plusieurs chefs d’inculpations dont l’octroi d’avantages non conformes à la loi.
Pour cette première audience, c’est le dossier relatif à l’automobile qui a été épluché. D’ailleurs les patrons des unités de montages dont Maazouz,Bairi étaient dans le banc des accusés.
Dès l’ouverture de l’audience, la défense de Ouyahia avait dénoncé la violation de la loi notamment l’article 177 qui stipule le renvoi du dossier à la haute cour.
Le président de l’audience poursuit les travaux et appelle à la barre les accusés. Ces derniers ont tous nié les accusations (Ouyahia,Sellal, Beda,Yousfi ainsi que madame Zerhouni) qui ont rejeté en bloc les accusations. Certains d’eux à l’instar de Yousfi et Sellal avaient chargé Abdeslam Bouchoureb (en fuite à l’étranger)en lui endossant toute la responsabilité.
Le dossier a révélé la dilapidation des sommes colossales du trésor public . Si l’importation des véhicules avait coûté en 2016 au trésor public 6 milliards de dollars , le montant dilapidé est estimé à 11000 milliards de dollars.
Sellal à lui seul avait signé pour l’exonération fiscale pour un montant de 2400 milliards de centimes . Le groupe Mazouz avait bénéficié de l’exonération fiscale de 11350 milliards de centimes , le groupe Tahkout 4800 milliards de centimes.
Ces hommes d’affaires ayant bénéficié de ces sommes faramineuses avaient renvoyé l’ascenseur en offrant à leur tour 75 milliards de centimes pour la campagne électorale du 5 ème mandat dont ( Hadad 19 milliards de centimes, Groupe KIA 20 milliards de centimes, SDA Metidji 20 milliards de centimes) .
Au chapitre automobile est venu se greffer l’autre chef d’inculpation lié au financement occulte de la campagne présidentielle du 5 ème mandat. Ce dossier concerne essentiellement Sellal et Zaalane . Ce dernier a fourni les noms de ces bailleurs de fonds , citant entre autres les Condor et Haddad mais en rejetant toute responsabilité dans la manipulation des fonds .
La levée de l’audience a eu lieu à 22h après l’audition du fils de Sellal qui fut l’associé de L’homme d’affaires Maazouz.
Abdellah DEBBACHE
