Présidentielles 2019, incertitudes et craintes: Propagande et marchandages

L’inconnu! Avril de toutes les incertitudes ou 2019, année du doute pour un pays qui tente de forcer le destin . Quitte à avaler ses propres règles, le régime algérien veut encore survivre à ses propres erreurs ! Affaibli par la maladie et l’âge, forcé par la nature et la biologie , le président de la république dont on veut faire un immortel politique sera t il candidat à sa propre succession ou bien optera t il plutôt pour une démarche surprise dont on commence déjà à spéculer ? Son entourage laisse entendre que l’échéance d’avril pourrait être annulée, la constitution réaménagée en conséquence et le mandat de Bouteflika prolongé. Comment convaincre et qui convainvcre ? L’opinion publique nationale ? Les observateurs étrangers ? Ou tout simplement l’opposition ? Ce qui est sûr d’ores et déjà même si la clarté de la manoeuvre est volontairement absente , le temps fait gravement défaut .

Constitutionnellement parlant , le corps électoral devrait être convoqué d’ici quelques semaines . Pour l’heure , seule la voix de Amar Ghoul a été sous traitée pour faire quelques annonces imprécises et entourées de flou afin de provoquer la réaction des uns et des autres . Un ballon de sonde qui pourrait servir à tracer le plan de la manoeuvre qui semble selon des indiscrétions avoir déjà trouvé de bons clients même au sein de l’opposition .

Les partis de l’alliance « naturellement » associés à la mise en place des scénarios probables se seraient déjà accordés sur le mode opératoire jusqu’ ici tenu secret . Nul n’est aujourd’hui en mesure de faire la moindre lecture ou prévision de ce qui attend l’Algérie. Un cas inédit s’impose à tout le monde . On évoque la création de poste de vice président dans lequel d’ores et déjà on tente de coller d’éventuels noms : Ouyahia, Belkhadem, et on évoque même le nom du général el hamel! Oui . Pourquoi pas ? A t il officiellement fait l’objet d’une quelconque accusation ? Autant dire qu’aucun scénario, fut il le plus improbable , n’est à exclure .

La maison Algérie a bien produit « la vacance  » de la présidence de l’assemblée en recourant publiquement au cadenassage des accès pour ensuite se mettre « en règle  » dans le coup d’État de troisième degré . Le président de l’assemblée étant le troisième homme de l’Etat au regard de la constitution .

Autant dire que le viol ou le contournement de la constitution ne poserait point de problèmes de conscience pour ceux qui s’accrochent aux privilèges d’être aux côtés des puissants. La propagande a trouvé en la personne de Amar Ghoul, un acteur certes pas trop éloquent mais néanmoins naturellement certifié pour mener jusqu’ au bout les messages dont il a la charge.

L’état des lieux est certes grave pour la démocratie au nom de laquelle on occulte l’obligation d’informer le peuple et de développer une communication de circonstance qui pourrait clarifier des points et surtout rassurer L’opinion sur les enjeux en cours .

Abdelkrim Alem

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