Premier conseil des ministres 2021: Test de vérité pour l’équipe de Djerrad

L'heure des bilans et de prise de décisions

Industrie au point zéro. Un dinar en chute libre. Economie plus que jamais indexée sur les cours du pétrole et des Ministres en deça des attentes et des défis.

 

Probablement pour bon nombre des membres de  l’équipe de Djerrad, ce conseil des ministres prévu ce Dimanche sera une dure épreuve et certains risquent de devoir passer un long mauvais quart d’heure.

Il faut dire que ce conseil, le premier de la nouvelle année et le premier que le chef de l’Etat doit présider après plus de deux mois d’absence, a valeur de test de verité pour tous.

Tebboune n’a pas tardé à revenir aux affaires puisqu’il semble vouloir accélerer la cadence depuis son retour.

Selon le communiqué de la présidence de la république , le conseil des ministres de ce dimanche sera réservé à l’évaluation des bilans sectoriels de chaque ministère.

Chaque ministre devra en conséquence rendre compte de l’etat d’avancement des actions sur lesquelles il s’est engagé dans son secteur.

Et à ce niveau , le chef de l’Etat pourrait bien avoir des surprises notamment dans plusieurs secteurs qui semblaient tant capter son insistance et où l’essentiel de son programme etait concentré.

Tebboune va juger les uns et les autres sur pièces, lui qui ambitionnait de raccourcir les délais de la relance économique en favorisant les mécanismes de facilitation en faveur de l’entreprise, appelant  l’ensemble de ses ministres à travailler dans l’objectif principal de sortir de la dépendance des hydrocarbures.

Il va trouver, un dinar plus faible qu’avant, une industrie au point mort et constatera sûrement qu’il n’y a aucune trace de ces dispositifs censés produire le bien être économique tant promis.

Les objectifs de Tebboune, notamment ceux dont il etait attendu de porter les exportations hors hydrocarbures à 5 milliards de dollars n’ont jusqu’ici aucune chance d’aboutir. Le ministère des finances faisant cavalier seul, ignorant la part technique que pourrait apporter la banque d’algérie dans son volet réglementaire pour revoir les incitations à l’export, du point de vue , mouvement de capitaux, se révéle vivement interpellé sur ce segment.

Aucune trace de chantier palpable destiné à traduire les ordres de tebboune en actions réelles.

Autre département qui risque de présenter une feuille blanche, c’est assurément celui de l’industrie pharmaceutique . Aucun contrat de grande envergure ou la moindre trace d’exportatoin de produits  pharmaceutiques algériens n’ont été jusqu’ici réalisés. Pourtant ce ministère est tenu par un engagement de relance de production et d’exportation autour de 400 millions d’euros pour 2021.

Enfin, la problématique de la liquidité indisponible au niveau de la poste et le faible débit internet vont également être mis sur la table .

S’agissant de l’action initiée pat Tebboune en faveur du désenclavement prioritaire des zones d’ombre, le ministre de l’intérieur sera pour sa part comptable du niveau d’avancement des actions de l’ensemble des walis du pays.

Le président de la république va à coup sûr prendre  la mesure d’un triste bilan attendu de ses différents ministères. Et prendre surtout des mesures dictées par la situation du pays.

L’Algérie économique va mal.

ABN

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