Pourquoi ce gouvernement devrait partir: Médiocrité à l’écrit et surtout à l’oral!

Il devient urgent. Il ne pourrait en être autrement. Un remaniement en profondeur du gouvernement actuel devrait en principe intervenir comme aboutissement d’une démarche stratégique dictée au lendemain de l’affaire de la cocaïne.

Mais pas seulement La panne et les défaillances multisectorielles se font entendre à tous les niveaux . Le pays malmené par une crise financière dont on peine à trouver les voies de sorties, se trouve également en proie à un environnement social plus que jamais pollué.

Les ministres ont brillé par leur absence, et par un manque d’audace notamment au plan de la communication .

Les réseaux sociaux témoignent de la réaction des citoyens qui s’indignent face aux discours maladroits des membres de l’exécutif, ou du comportement de certains walis. Les exemples sont nombreux et la défaillance du gouvernement encore une fois démontrée.

Le citoyen et le pays donnent cette impression d’être livrés au néant. Depuis Djelfa où le ministre de l’intérieur et le wali ont été gravement hués par la population au cours des funérailles de feu Ahmed Bencherif , la colère de la population se laisse exprimer un peu partout. Si à Blida c’est le wali qui en a pris pour son grade face à sa gestion de l’épidémie de choléra, aujourd’hui c’est Ouargla qui se soulève contre le département de la santé.

En somme , le gouvernement actuel perd une cote qu’il convoitait tant et risque d’exacerber la colère des futurs électeurs que l’on tente de séduire par des livraisons massives de logements. Le marketing de la présidence de la république pour une mobilisation en faveur de l’élection 2019 en prend un sérieux coup .

Le gouvernement actuel qui collectionne les dérives et les erreurs s’affiche plutôt dans une démarche incompatible avec celle pour laquelle s’active l’équipe du président. L’exécutif d’aujourd’hui ne sert ni le citoyen et encore moins le président.

Si Ouyahia se targue d’avoir fabriqué une richesse en papier imprimé il ne dira par contre jamais que l’Algérie de l’après 2019 s’engage tout droit dans les bras du FMI. Après les élections prochaines, tous les échecs seront permis.

Et on incriminera encore les cours du pétrole. Et le citoyen sera tenu responsable d’avoir trop. ..dépensé !
Hormis la Ministre de l’éducation nationale qui s’est investie dans un dépoussiérage profond de l’école, aucun département n’a réussi à convaincre.

Même si celui de l’habitat s’est essayé sur le terrain, il traîne néanmoins les fâcheuses malfaçons dans les logements dangereusement bâtis. En outre , les promotions immobilières tapageuses de kamel le boucher pourraient peser négativement sur l’avenir du ministre . Et de celui d’autres responsables .

De l’agriculture au commerce en passant par les finances, aucune émergence positive ne mérite d’être relevée si ce n’est cette facture d’importation qui continue de grimper dangereusement, défiant toute la philosophie de l’exécutif. Seule contre tous , au pupitre d’une réforme inédite de l’éducation nationale Benghabrit que d’aucuns se sont ligués pour l’attaquer sur tous les fronts aura néanmoins le mérite de produire une communication explicative qui annonce des lendemains prometteurs pour ces générations qui montent. Elle a séduit et convaincu.

Bousculant un désordre ancré depuis l’ère Benbouzid la Ministre a secoué les idées rétrogrades d’un enseignement obsolète basé sur une vision du passé .

Il fallait oser le défi. Si l’on se doit de changer une équipe qui perd , le maintien d’un élément qui brille devrait être regardé du côté de l’éducation. Quant à l’économie du pays , tout est lié , encore une fois au pétrole, au sort de Sonatrach et à l’imprécision de notre politique d’encouragement des investissements hors hydrocarbures. Avec un tel marasme ,

le gouvernement est en train de produire un boycott inédit pour les besoins présidentiels de 2019.
Attendons les prochains jours ….

Abdelkrim Alem

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Fermer