Point de vue franco-algérien : Des cons finis dé-confinés en France…

Il y a deux mois prenait fin la période de confinement en France. Le contraste entre l’avant et l’après-confinement est des plus saisissants : là où légèreté et insouciance régnaient en France et en Navarre, ce sont la crainte et la psychose qui désormais l’emportent.

 

En effet, ce lundi 20 juillet le port du masque en lieux dits « fermés » fut rendu obligatoire.

Si cette mesure est encore loin de convaincre l’ensemble des Français, force est de constater que ces derniers sont de plus en plus nombreux à approuver les mesures gouvernementales en matière de santé. Ces mêmes mesures qui, étrangement, ont été prises après le déluge et non avant, en guise d’anticipation.

 

Mais l’heure n’est visiblement pas à la contestation populaire efficace contre une gestion de crise pouvant objectivement être qualifiée de pitoyable.

Au contraire, l’anti-racisme vient triompher sur toute velléité de remise en cause pertinente d’un pouvoir politique on ne peut plus diviseur.

Un pouvoir politique qui laisse les manifestations en faveur d’Adama Traoré (paix à son âme), mort il y a quatre ans, se dérouler tandis que toute manifestation contre les institutions représentant certains pouvoirs occultes, telle la finance mais encore l’UE, se voit réprimer dans les plus brefs délais !

C’est ainsi que le samedi 13 juin, tandis que des dizaine de milliers de personnes manifestaient à Paris contre le « racisme systémique » en France, un petit groupe de neuf Gilets-Jaunes s’était  donné rendez-vous pour manifester de leur coté devant les locaux parisiens de l’Union Européenne avant d’être pris à parti par une quarantaine de policiers !

 

La question n’est pas de savoir si ce petit groupe de manifestants contre l’Union Européenne a raison dans son combat mais le fait est que ces manifestants devraient avoir le droit d’exprimer leurs opinions.

Il ne s’agit point non plus de remettre en question le bien-fondé du combat contre le racisme.

D’autant plus que l’on ne peut nier l’existence de bavures des plus inacceptables de la part de la police française vis-à-vis de jeunes banlieusards, et ce depuis longtemps.

Cela signifie-t’il que les Français d’ « origine » seraient les seules cibles de la violence policière assimilée, de fait, à des actes de nature raciste ?

 

Le long épisode des Gilets Jaunes vient contrebalancer cette idée. Nous y avons effectivement vu bon nombre de Français dits « de souche » jeunes ou vieux, femmes ou hommes, finir avec un œil ou une main en moins.

 

En 2020, c’est l’ensemble de la France populaire (banlieusarde, campagnarde, ouvrière, Gilets-Jaunes…) qui se voit victime de la violence étatique. C’est pourquoi nous nous opposons vivement lorsque Assa Traoré (sœur du regretté Adama) jouant sur les mots, se met à qualifier « certains » Gilets-Jaunes de racistes le 17 juin, risquant d’accentuer haine et rancune au sein d’un peuple que pourtant tout appelle à la communion.

Nous nous permettons même le luxe de poser quelques questions :

– Adama est mort en 2016, pourquoi attendre 2020 pour manifester ?

– Pourquoi aucune manifestation en 2017, 2018 ou 2019 ?

– Pourquoi avoir déclaré il y a quelques années que la mort d’Adama n’avait rien à voir avec le racisme pour mener aujourd’hui un combat anti-raciste sur la mort de votre frère ?

– Quel est le lien entre la mort d’Adama (paix à son âme) et celle de George Floyd (paix à son âme) aux États-Unis, à part la couleur de peau des deux victimes assassinées ?

– Si lien concret il y a (ce qui serait étonnant au vu des différences de trajectoires historiques, sociales et politiques) qui et/ou quoi finance le fameux mouvement « Black Lives Matter » ?

 

En réalité, les questions que nous nous posons sont légions mais nous préférons nous arrêter là (pour l’instant).

Il est tout de même étrange que ce type de manifestation survienne au moment où des mouvements politiques d’un autre ordre devraient voir le jour suite aux événements de ces derniers mois.

 

En définitive, E.Macron que l’on présentait « jeune » donc incarnant un renouveau politique arrive à concocter la plus mauvaise des soupes dans les vieux pots anti-racistes de la gauche socialiste française.

Cette gauche qui, durant les années « Mitterrand », mit en avant le combat en faveur des minorités après la fameuse marche des beurs tout en entamant un tournant économique libéral.

Cette même gauche qui, ensuite, pendant le triste quinquennat de François Hollande, fit du « mariage pour tous » son cheval de bataille à défaut de pouvoir taxer les plus riches à 75% comme le promettait au début le « Président normal », se prétendant « ennemi du monde de la finance ».

 

Quand on ne peut mener à bien une politique sociale on fait dans le sociétal.

E.Macron a bien appris de ses pères et le remaniement récent ne masque aucunement que la même politique se poursuivra encore et encore… Peut être jusqu’à un nouveau déluge ?

 De Paris Samy Hadji

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