PCH: un système de numérisation pour lutter contre les tensions sur les médicaments

À peine installé à la tête de pharmacie centrale des hôpitaux, Ali Aoun a opté pour la numérisation des stocks et la gestion des données en temps réel.

Un système qui permet en réalité de connaître les besoins et les avoirs stratégiques suivant un tableau de bord informatisé capable de situer la nature des flux réels et d’intervenir par anticipation.

Il faut indiquer à ce titre que la problématique de la PCH est directement liée voire indexée sur l’absence de réactivité de ses clients, en l’occurrence les structures hospitalières publiques qu’elle fournit suivant les demandes exprimées. Et nul ne peut ignorer que les hôpitaux publics  sont de mauvais payeurs et souvent conduits par des managements dépassés par le temps et les urgences. Une situation qui retentit directement sur la PCH. D’où l’intérêt de la numérisation et d’une gestion responsable de cette relation qui privilégie la traçabilité et la bonne prise de décision.

  Le directeur général de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), Ali Aoun, a indiqué mercredi avoir mis en place un système de numérisation en vue de bien gérer les stocks et faire face aux ruptures de médicaments au niveau des hôpitaux.

« Pour mieux gérer le stock de médicaments à distance et éviter les pénuries, qui sont parfois fabriquées, un système de numérisation a été mis en place », a affirmé M. Aoun dans une déclaration à l’APS, précisant qu’il s’agit d’un logiciel de régulation qui permet de « gérer le stock de médicaments à toute heure et dans tous les hôpitaux ».
La PCH, considérée comme le « prolongement » du ministère de la Santé dans le cadre de la prise en charge médicale des citoyens, « s’efforce à mettre à la disposition des hôpitaux les médicaments génériques et les molécules innovantes », a-t-il souligné, indiquant que « le médicament qui est mis à la disposition d’une santé et d’une médecine gratuite, coûte des sommes colossales ».

Concernant les ruptures de stock enregistrées ces derniers temps, notamment pour les cancéreux, le DG de la PCH a souligné que les perturbations dans l’approvisionnement des hôpitaux en médicaments « sont causées par la pandémie de coronavirus qui a impacté tous les pays du monde, en plus des problèmes liés au transport et à l’approvisionnement des producteurs mondiaux en matières premières ».
M. Aoun a tenu à saluer, dans ce contexte, l’Armée nationale populaire (ANP) qui a approvisionné la Pharmacie centrale des hôpitaux en médicaments et autres équipements médicaux, en dépit de la pandémie de Covid-19.
Les produits d’oncologie pour adultes et enfants et les produits des maladies immunitaires à travers le sang, représentent 60% des acquisitions de la PCH, affirme M. Aoun, annonçant une acquisition prochaine de médicaments anti-cancéreux pour enfants, lesquels ont connu une « pénurie » ces derniers temps.

Il a, en outre, fait savoir qu’un programme spécial d’importation a été mis en œuvre et que « 138 produits dans le domaine de l’oncologie seront importés », tout en reconnaissant qu’il y a eu « des tensions sur une dizaine de produits ».
Le même responsable a assuré que la situation sera « rétablie » et que les hôpitaux seront approvisionnés en médicaments et équipements médicaux, « grâce à la nouvelle stratégie mise en place par la PCH et qui sera à la hauteur des aspirations du secteur de la santé et du citoyen ».
Pour les créances détenues auprès des hôpitaux, M. Aoun a affirmé que l’Etat « n’abandonne pas la PCH » et que celle-ci possède les ressources pour approvisionner le marché.

Par ailleurs, M. Aoun a souligné que la PCH qui gère 1.700 produits entre équipements et médicaments et travaille avec plus de 700 structures de santé, ouvrira des annexes à Ouargla, Adrar et Tamanrasset qui seront opérationnelles l’année prochaine.

APS/ Nadi.K

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Fermer