Palestine occupée : Quand les médias occidentaux « se passent » de la vérité

La question palestinienne de manière générale et les dépassements permanents dans les territoires occupés ne sont abordés que rarement par les médias, lesquels, pour des raisons inexpliquées, préfèrent accorder plus d’un intérêt aux concerts «des stars», aux plus hautes tours construites en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis mais surtout aux évolutions du marché mondial du pétrole.
Lorsque l’Ukraine est « occupée », c’est le monde entier qui se mobilise, mais lorsque c’est la Palestine occupée depuis des décennies avec toutes sortes d’humiliations quotidiennes subies par la population, c’est l’indifférence du monde entier.
En face, quand « on ose » en parler, on préfère jouer avec les mots. Et la victime est vite désignée à la place du bourreau d’autant que ces médias, occidentaux notamment se sont penchés d’une manière flagrante en faveur d’Israël.
Le débat a d’ailleurs été relancé suite du lancement de L’opération « déluge Al-Aqsa » du Hamas à l’aube du 07 octobre en cours.
A ce propos, tous les experts s’accordent en effet, pour mettre un doigt accusateur sur les médias occidentaux dans leur traitement à géométrie variable de l’actualité internationale, en particulier lorsqu’il s’agit de la question palestinienne.
« La situation explosive qui prévaut présentement en Palestine n’est que la conséquence des décennies d’humiliations dans l’indifférence totale des médias et des politiques », affirme sans ambigüité aucune, Karim Zeribi, consultant et éditorialiste presse en France.
« Nous assistions à une indignation à géométrie variable, cette approche médiatique qui tend à privilégier des victimes plutôt que d’autres », déclarait-il fin de semaine dernière sur les sondes de la chaîne III de la Radio nationale.
En effet, au lieu de s’adonner au traitement faussé et biaisé de l’information, ils devraient se poser la question sur les raisons de cette situation dramatique, sur l’occupation, les humiliations quotidiennes depuis 56 ans, sur la colonisation subie par les Palestiniens qui sont dans la désespérance la plus totale ».
En Palestine, explique encore l’intervenant, il y a une réalité politique que les médias occidentaux refusent de traiter, ne veulent pas la regarder en face (…).
« Comment voulez-vous avoir une génération apaisée lorsqu’elle n’a vécu qu’une prison à ciel ouvert (Ghaza) et que vous voyez votre pays grignoté petit à petit avec des centaines de résolutions de l’ONU bafouées. Comment les médias peuvent passer à côté de cette réalité ? », s’exclame Karim Zeribi.
Aussi, les médias occidentaux ne tardent aucunement à qualifier de « terroristes » les combattants de la résistance palestinienne qui ripostent avec bravoure et dignité aux dérapages et crimes de guerre commis par l’Etat sioniste.
Faudrait-il ainsi réinventer un qualificatif au mot « terroriste » qui désigne un «ensemble d’actes de violence (attentats, prises d’otages, etc.) commis par une organisation ou un individu pour créer un climat d’insécurité, pour exercer un chantage sur un gouvernement, pour satisfaire une haine à l’égard d’une communauté, d’un pays, d’un système », selon Larousse ?
Ces « rédacteurs » doivent se rendre à l’évidence et accepter le fait, qu’en Palestine, c’est une guerre d’extermination qui est menée quotidiennement contre des innocents, des enfants, des femmes et vieillards.
Ils doivent avoir le courage de voir la réalité telle qu’elle est, et d’appeler un chat par un chat. Ils doivent, nous expliquer comment peut-en faire l’impasse sur l’utilisation par l’armée sioniste d’armes, internationalement interdites contre de populations civiles dont des munitions au phosphore blanc.
En fin, la liste des interdits que se permettent les sionistes en Palestine, au vu et au su de tous, est longue et « le matraquage médiatique occidental a fini par donner l’impression erronée que la lutte palestinienne pour la liberté et la dignité n’est qu’une suite d’actes de violence aléatoires, au sein d’un conflit sans fin », déplorent des experts.
Y.O