Paiement électronique : 10 millions d’Algériens pourront profiter de l’interopérabilité entre la poste et les Banques

 

Dans une allocution à l’ouverture de la cérémonie de signature de l’accord portant lancement du Service de paiement électronique au titre de l’interopérabilité entre Algérie Poste et le Réseau interbancaire, organisée au Centre international de conférences (CIC), M. Benabderrahmane a précisé que « la signature de cet accord entre Algérie Poste et le Groupement d’intérêt économique de la monétique (GIE Monétique) et la Société d’automatisation des transactions interbancaires et de monétique (SATIM) vient renforcer le processus de généralisation de l’utilisation des moyens de paiement électronique ».

Après avoir rappelé que « l’accord d’interopérabilité conclu entre ces parties est entré en vigueur le 5 janvier 2020 », le Premier ministre a souligné que « grâce à ce mécanisme d’interopérabilité entre les réseaux postal et interbancaire, les détenteurs de la carte Edahabia et d’une carte CIB ont pu bénéficier de manière sécurisée des services monétiques proposés par les Distributeurs automatiques de billets (DAB) et les Guichets automatiques bancaires (GAB) à travers l’ensemble du territoire national ».

« Ce nouvel accord vient compléter cette interopérabilité en proposant le service de paiement en ligne à plus de 10 millions de détenteurs de carte monétique », a-t-il ajouté.

Le Premier ministre a indiqué qu' »il s’agit là d’une étape parmi d’autres où nous procédons à l’évaluation de la mise en oeuvre de l’un des engagements prévus dans le Plan d’action du Gouvernement pour l’application du programme du Président de la République ».

En concrétisation de ces engagements dans leur volet économique, poursuit le Premier ministre, le Gouvernement a adopté  au titre du chapitre II de son Plan d’action, intitulé  » Pour une relance et un renouveau économiques », « une approche pour le soutien de l’intégration financière et l’allègement de l’utilisation de la fluidité monétaire, en tenant compte des exigences de  sécurité, de fiabilité et de souplesse, à travers la promotion de la généralisation de l’utilisation des moyens de paiement électronique dans les transactions ».

M. Benabderrahmane a, par ailleurs, estimé que  » le paiement électronique aide à l’émergence de nouveaux métiers en rapport avec l’innovation technologique d’une part, et contribue à la réalisation davantage d’intégration financière en Algérie, outre la facilitation des différentes procédures administratives au profit des citoyens, d’autre part ».

Pour le Premier ministre, le paiement électronique constitue également  » un levier sur lequel on mise pour relancer l’économie nationale et une source importante de diversification de ses recettes, au vu de son rôle important dans l’accompagnement de la création d’activités génératrices de valeur ajoutée et d’emplois ».

« Le gouvernement accorde une importance majeure à la question du développement du paiement électronique en la plaçant au centre de ses actions visant à sécuriser et à moderniser les échanges entre les différents acteurs économiques », a-t-il dit, soulignant que cette démarche « s’inscrit dans le cadre d’une approche globale visant à accélérer la cadence de la mutation numérique, à tirer profit de l’évolution des Technologies de l’information et de la communication (TIC) et à assurer leur exploitation optimale en tant que source de croissance et de développement économiques ».

Ces deux dernières années, les indicateurs du E-paiement en Algérie « ont enregistré une nette amélioration, particulièrement suite à la crise sanitaire due à la propagation de la pandémie du coronavirus (Covid-19), d’autant qu’il constitue un moyen à même de réduire l’utilisation de la liquidité, et partant un facteur à même d’endiguer la propagation du virus », a fait savoir le Premier ministre.

Bien qu’encourageants, ces résultats demeurent en deçà des potentialités et infrastructures disponibles ainsi que des opportunités offertes en matière de paiement électronique, de même qu’ils ne sont pas à la hauteur des aspirations du gouvernement, des citoyens et des opérateurs économiques », a-t-il dit.

Dans le cadre du projet de révision de la Loi sur le crédit et la monnaie, la Banque d’Algérie (BA) a introduit la possibilité pour les fournisseurs des services de paiement d’accéder au système de paiement national en qualité de contribuable indépendant, et ce pour la promotion de l’économie numérique, a-t-il ajouté.

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