Mort dans son combat contre le Covid 19: A-t-on déjà oublié le Docteur Boukari ?

A-t-on déjà oublié le Docteur Boukari ???

Choisi par le Covid, mais pas…par la médaille.

La présidence de la république a récemment décerné à titre posthume , des ordres de mérite, du rang Achir à trois victimes du corps médical, emportées par le Covid 19.

 

Une reconnaissance juste et méritée. Mais sûrement incomplète. Tant que la hiérarchie du mérite « écrase » , bien qu’involontairement certains noms , des médecins qui sont morts , en luttant contre le virus .

 

Ils n’étaient guère tenus de le faire , n’exerçant pas dans le secteur public , ils ont fait le choix de…l’honneur.

 

Les oubliés de la médaille…

Dans ce triste « lot », Docteur Hamza Boukari mérite que l’on rappelle son dévouement.
Il est décédé « juste » parce qu’ il a été…médecin…jusqu’au bout.

 

Il n’est pas mort pour la médaille. Il n’attendait point de reconnaissance. Il n’est pas mort non plus accidentellement.

Il est bien mort en s’investissant pleinement dans son métier. Il avait surtout été discret dans sa bravoure.

Pour autant, maintenant qu’ il est parti, ne mérite-t-il pas la médaille, la reconnaissance ?

 

En s’engageant contre le Covid 19 , au coeur de la ville de Blida, boudée par toutes les bonnes volontés tant la peur de la pandémie se repandait autour de la ville, le docteur Hamza Boukari a fait le choix , sans hesitation à maintenir sa présence en continu en faveur de tous les patients. Covid ou pas covid, Blida et ses enfants avaient plus que jamais besoin de lui, en tant que pneumologue et en tant que symbole de résistance et de soutien.

 

Fallait-il qu’ il ferme son cabinet et qu’ il se confine prudemment chez lui, bien à l’abri , suivant de loin la lecture des chiffres ?

Non! Il ne pouvait être ainsi avec la personnalité de ce médecin que Blida toute entière connaît et reconnaît depuis le début des années 80 , où il vint planter son engagement pour la bonne cause.

Il savait que Blida devenait « infréquentable » en ce début Avril, la ville étant déclarée , zone à risque sanitaire . Il choisit justement de redoubler de présence, en demeurant simple, accessible et surtout anonyme.

 

Il n’avait besoin de l’accord de personne. D’aucun ordre ou autre conseil pour avancer et persister à soulager ceux qui ont fait sa raison d’être, les malades pour lesquels il avait pris ce vieil engagement. Celui de n’écouter que sa conscience .

 

Cette même conscience qui lui aura été fatale en le projetant droit contre ce maudit virus .
Il est décédé. Victime de sa bravoure. Et de son honnêteté professionnelle .

N’est ce pas suffisant pour une médaille ?

Karim. A

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