Moines de Tibhirine: la France recherche son ticket d’ingérence

Après un silence aussi lourd que sa pseudo réserve, la France tente l’incursion par la voie qui sied à ses calculs afin de maintenir son regard sur la crise politique algérienne et le porter aussi loin que le dicteront ses intérêts ,présents et futurs.

Son ticket pour une ingérence choisie à un moment de bouillonnement politique de l’Algérie , elle pense le tenir dans l’affaire ressuscitée des moines de Tibhirine dont elle veut faire une voie de » noble « accès en quête d’une justice pendante que les familles de ces tristes victimes réclameraient encore.

Bien entendu ce n’est guère la France officielle qui est à la manoeuvre , le boulot étant confié à l’avocat de ces familles , qui  semble bien instruit de conseils  orientés politiquement , en ces moments de tourmente domestique .

La justice française choisit opportunément le moment pour convoquer la controverse sur une affaire vieille de plusieurs années et dont il avait  été convenu qu’ elle ne pouvait livrer plus d’éléments d’informations qu’ elle n’en a déjà laissé montrer.

La soif d’une justice plus politique qu’ opportune dicte la démarche : frapper fort en réclamant l’audition de deux ex puissants hommes du système algérien, Abdelaziz Bouteflika et le Général Toufik.

L’avocat plaide fort en politque et voit grand dans sa stratégie dont il ne divulguera jamais ses appuis . Ni ses arrières pensées.

Les desseins obscurs de l’affaire sortie en ce moment laissent entrevoir cet acharnement à s’essayer un passage en douceur à travers toute brèche possible.

Pour jeter le discrédit et le doute sur l’institution clé du pays , l’armée algérienne, la seule qui demeure encore au rendez vous  avec ses responsabilités constitutionnelles , entraînée sans y être invitée dans un débat de première urgence qui en appelle à l’impératif sécuritaire et de stabilité de toute la nation.

La france officielle  ne privilégie point la voie diplomatique pour s’exprimer sur ce qui  » ne la regarde pas ».

Elle passe à la sous-traitance pour des actions de forcing par instrumentalisation d’un triste souvenir qui aura coûté la vie à des moines à un moment où le pays luttait contre un terrorisme sans visage.

L’assassinat de ces moines qui avaient fait le noble et courageux choix de suivre leurs convictions jusqu’à prendre le risque de demeurer dans le pays, alors en feu , aux côtés de leurs frères algériens avait choqué tous les Algériens.  Ces derniers,également sont en droit de les revendiquer comme les leurs et de les compter parmi leurs frères.

Pourquoi avoir choisi ce moment précis pour revenir sur ce dossier? Et que vise-t-on réellement en évoquant le besoin de faire entendre Bouteflika et Toufik ?

Le premier étant dans l’incapacité d’apporter le moindre témoignage au regard de son état de santé que la France officielle connaît fort bien pour l’avoir hébergé et soigné , le second, Toufik en l’occurence est en détention pour de lourds soupçons ayant trait à la sécurité nationale , la demande de L’avocat français devant cette situation frôle le ridicule .

Quel crédit lui accorderait-on si ce n’est que le seul objectif recherché consiste à déboussoler le pays et à exercer une hypothétique pression sur l’Algérie ?

L’influence historique et mal assumée de la france  sur l’Algérie d’hier, celle de Bouteflika est désormais en perte de vitesse ces derniers temps.

Il y a plusieurs indices de portée économique entre autres , telles l’affaire Total et la limitation d’activité imposée  à  Renault Algérie, qui semblent affoler les calculs de la partie française.

Actuellement l’idée de remplacer la langue française par celle de Shakespeare à l’université algérienne fait également son chemin.  Comme quoi , l’éloignement entre les deux pays se précise laissant place à une recomposition des paramètres de partenariat.

Wahib A

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