Il évoque des actes de sabotage: La colère de Tebboune

Abdelmadjid Tebboune n’est pas satisfait. Il est même deçu, voire en colère. Lui qui s’engageait fermement dans  un défi qui semblait tant mobiliser sa détermination de président pour arracher certaines franges de la population d’un désarroi qui a trop duré et d’une misère intenable, ces oubliés du développement, que Tebboune a voulu entourer de toute l’attention des pouvoirs publics.

 

Dans cette deuxième version de la rencontre gouvernements et walis , après celle de février que Tebboune avait initiée , aujourd’hui au palais des nations , c’est pratiquement à un mini bilan établi par le président non sans mécontentement que les présents ont eu droit.

Abdelmadjid Tebboune a averti. Menacé. Prouvé des défaillances et en résumé il a choisi le discours qui porte en se plaçant du coté du citoyen , objet de promesses non tenues , victime de négligence caractérisée par ceux des responsables locaux qui avaient dûment été auparavant instruits à ‘l’effet d’être à l’écoute et sur le terrain.

Il est vrai que ces 6 mois écoulés ne permettent point un bilan objectif en raison de la crise sanitaire.

Mais pour autant le premier magistrat du pays a relevé de graves manquements et surtout le non respect de ses orientations et des espoirs promis à ceux des algeriens, recensés dans ce qu’il a été convenu d’appeler les zones d’ombres.

C’est à dire , des citoyens qui vivent en marge du developpement, les exclus du minimum vital.

Tebboune a dressé un réquisitoire en la matière. Il aurait presque avoué être « incompris  » par ses propres hommes. L’obligation de résultats n’a pas été totalement appreciée comme nouveau mode de gestion des affaires publiques.

De ces points forts de cette journée on retiendra , les déclarations du président de la république:

• Notre réunion d’aujourd’hui avec les Walis et le gouvernement est une pause d’évaluation et de correction pour poursuivre les efforts de l’État et s’éloigner des massacres commis par des personnes qui ont été nommées à juste titre par « El Issaba »
• les décisions de mettre fin aux fonctions d’un certain nombre de responsables locaux, représentent « le début » d’un processus consistant à exiger des comptes à ceux qui ont fait montre de « passivité » en matière de prise en charge des préoccupations et des problèmes des citoyens dans les zones d’ombre.

• Vous devez trouver des solutions aujourd’hui, pas seulement des réponses à des projets retardés tels que des projets de numérisation et d’amélioration des services.

• Pour la énième fois, j’insiste pour intégrer la société civile et l’aider à organiser ses rangs, car elle est le premier allié de l’intégrité de l’État, alors fournissez-lui toutes les facilités.

• Nous avons maintenu la situation sanitaire sous contrôle grâce à l’Armée blanche, donc grâce à eux.

• Nous n’avons pas vu dans de nombreuses Wilayas, des efforts suffisants pour prendre en charge le citoyen.

• Ce n’est plus le moment à la comédie pour la réalisation des projets.

• Faire entrave aux projets inculque aux citoyens que le l’ancien discours est toujours en cours et que rien n’a changé.

• L’obstruction des projets est parfois devenue volontaire.

• des enquêtes sont en cours pour identifier les responsables des blocages concernant l’octroi des primes incitatives destinées aux travailleurs du secteur de la santé, mobilisés dans le cadre de la lutte contre le coronavirus (Covid-19).

• Sommes-nous face à une contre-révolution qui refuse de ramener les choses à la normale en Algérie?! Lorsque nous décidons d’un ordre dans l’intérêt du citoyen, il doit être mis en œuvre immédiatement.

• Personne ne vous tiendra responsable de servir le citoyen, mais vous serez coupables quand vous mettez l’argent du citoyen dans vos poches.

• Il y a de l’argent dépensé à l’étranger et ses propriétaires dans les prisons ici, qui l’a distribué? et qui a ordonné sa distribution à votre avis!?

Nous devons dire la vérité aux Algériens et que nous sommes à leur recherche, car c’est la logique de la roue de l’histoire qui a présidé à la fin de leur époque.

• Il y a une crise éthique qui a été exacerbée par l’argent corrompu et la mauvaise gestion, mais la bataille pour un changement radical a aussi ses hommes, ses outils, sa logique et ses sacrifices, et nous ne reculerons pas quel que soit le prix qui nous coûte.

• Le citoyen est devenu une proie facile pour les corrompus, alors ne le laissez pas en être victime, et c’est votre responsabilité d’améliorer le service public.

• Les gens sont sortis dans la rue, donc la volonté du peuple vient de la volonté de Dieu et la volonté de Dieu n’est pas invincible, donc « El Issaba » ne devrait pas aspirer à revenir.

• Mon message à certains est de ne pas agir contre votre pays, même s’ils vous ont offert de l’argent, car votre réputation auprès de vos enfants est plus importante que ce que vous gagnez, et votre relation avec votre Seigneur est plus importante.

• Je remercie tous ceux qui ont contribué à l’enrichissement du projet de constitution, que nous mettrons entre les mains de l’opinion publique avec toutes les propositions de la société civile, des partis, des personnalités nationales et des professeurs d’université.

• je vous invite, dès maintenant, à vous préparer à l’étape du référendum (sur l’avant-projet de révision de la Constitution), afin de garantir les meilleures conditions et moyens matériels et psychologiques à même de permettre au citoyen d’avoir son mot à dire sur l’avenir de son pays.

Nadi. K

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