Menace économique ou contingents de raison? L’importation listée et la crainte affichée

L’incertitude , ce paramètre ennemi de toute activité économique trouve une place » d’honneur » dans la vision du gouvernement .
Gérant les flux du commerce extérieur à coups de listes de produits soumis à interdiction d’importation , les pouvoirs publics annoncent la couleur de la stratégie de ce qui semble être Une approche inédite de » bureaucratie positive ».
En avertissant que de prochaines listes de produits seront prochainement rendues publiques , le gouvernement plonge encore une fois les opérateurs économique dans une dure expectative qui freine leurs élans et les expose à une perte de visibilité sans précédent.
Le doute s installe et entraîne les supputations sur le contenu de cette énième liste censée contingenter les importations .
La crainte consiste encore une fois à voir figurer sur ces listes des intrants et autres matières premières dont les pouvoirs publics ne semblent point connaître leur usage ni leur importance pour les opérateurs de la place. L’expérience des arômes alimentaires qui étaient tout simplement exclus d importation dénote de ces graves erreurs .
Il a fallu des mois qui ont mis en difficulté toutes les industries locales de l’Agro alimentaire pour qu’un correctif tardif soit enfin opéré. Les arômes, faut il le souligner sont une matière première nécessaire non seulement pour l industrie alimentaire mais elle est également indispensable pour le secteur pharmaceutique qui l utilise dans la fabrication de sirops et autres médicaments.
Le cas également des fromageries algériennes qui se sont vues malmenées par l incohérence des listes interdisant l importation des fromages en matières premières destinées à la transformation est un autre exemple de cafouillage étouffant péniblement les producteurs locaux. Sans possibilité de recours , les hommes d’affaires piégés par ces contingents parfois inappropriés, se retrouvent suivant leur degré d influence soumis à des pertes réelles et menacés de recourir aux fermetures de leurs unités. Ceci soulignent beaucoup d opérateurs n est rien d autre que la conséquence d une absence de concertation qui associerait les professionnels dans la recherche des solutions censées réduire la facture d’importation.
K.A.