Malika Matoub: un combat qui dure depuis 18ans, au nom de tous les miens!

Une femme sur tous les fronts, une femme qui a enfilé la tenue de combat depuis l’assassinat odieux de son frère Lounés, le maitre incontesté et incontestable de la musique chaabi kabyle. Toute vérité est bonne a dire et Lounés n’a pas son égal concernant el fen : le sien, cette manière de coudre des paroles sur des musiques à vous emporter loin dans la subjectivité, la réflexion, l’identité sans oublier un talent singulier, inégalé à nos jours. La quête de cette fameuse vérité toujours bonne à dire, est justement le combat d’une Malika déterminée plus que jamais.
L’honneur et le privilège que nous a accordé Madame Malika Matoub après son passage sur Berbère TV dans l’émission de Kamal tharwiht, nous renforce dans nos intimes convictions mais elles demeurent intimes, elles portent bien leur noms. Nous soulignerons aussi la grandeur d’âme de cette dame toute sa disponibilité malgré les épreuves, l’esprit Lounés habite cette famille Matoub, avec toute la dignité et l’honneur qui en découle.
Nous avons donc retracé brièvement un pan de cette émission durant notre entretien qui avait pour objet en fait de mettre en lumière certaines incohérences mises en exergue par Malika et surtout la soif d’une quête de vérité : qui a tué Lounés ? Malika remet donc la tenue de combat qu’elle n’a d’ailleurs jamais quittée et insiste au vu des éléments nouveaux à ce que l’on éteigne un feu qui brule depuis la mort du Chikh Matoub Lounés. Que la justice mette bout a bout tous ces éléments et que les commanditaires soient livrés au peuple car Lounés représente a lui tout seul, tout un patrimoine : que tout ce beau monde soit réentendu ; de Ait Hamouda en passant par Madame Toumi, Saïd Saadi et consorts, plus la cinquantaine de personnes ayant des témoignages à apporter quelques soient la teneur de ceux -ci.
L’on veut maintenant, l’on exige plutôt, les tenants et aboutissants de cette affaire et dans quel but ce crime contre l’humanité a été commis. Les tergiversations ne suffisent plus, les spéculations ne font plus recette, il suffit ! Malika, au chevet de Na Aldjia la maman de Lounés malade (à laquelle nous souhaitons un prompt rétablissement) en a marre des vociférations et des aboiements, on veut éteindre un feu et gloire aux martyres qui payèrent de leur vie la bêtise humaine. Le chahid amazigh Lounés Matoub mérite oh combien cela.
De Paris Rafik Djillali