L’UGTA choisit son menu: Elle évite le dossier qui fâche

L’UGTA ne souffle pas un mot sur le projet de loi sur les hydrocarbures.

Prenant soin de mentionner que son organisation n’affichera aucune préférence pour les candidats à la présidentielle, le nouveau patron de l’UGTA a néanmoins tenu à exhorter les travailleurs à être au rendez vous du mois de décembre .

Salim Labatcha appelle avec force à ce  » devoir  » tout en relevant qu’ il s’agit de permettre au pays d’asseoir une nouvelle politique et une légitimité nécessaire aux décisions qui vont s’annoncer à court terme.

Il explique que l’exécutif actuel étant limité dans ses prérogatives, il devient donc imperatif de contribuer à l’émergence d’une nouvelle équipe qui sera issue de ces présidentielles et dont il est attendu des engagements stratégiques pour l’Algérie.

Évoquant des urgences d’ordre économique et social, il relèvera la nécessité de travailler à la réalisation de l’équité fiscale en appelant à la révision des taxes et impôts qui pénalisent les fiches de paie des salariés.

Pas moins de 30 % des revenus du salarié sont reversés en impôt, lance-t-il , dénonçant cette anomalie qui rend le salarié plus imposable que les fonctions libérales.

Sur un autre plan, Salim Labatcha, secrétaire général de l’UGTA se laisse aller dans une terrible contradiction quand il se projette dans le segment de la politique.

Il avoue solennellement les limites des prérogatives de l’actuel gouvernement lequel pourtant s’apprête à faire passer le projet de loi sur les hydrocarbures et ne souffle pas un mot sur cette question d’intérêt majeur de l’Algérie.

Salim Labatcha a-t-il été instruit de garder ses distances sur ce dossier ?

Pourtant sur la révision du régime de retraite,  actuellement en projet , il affiche une vive protestation et manifeste la même attitude sur la nécessité de réaménager le taux de l’impôt sur le revenu global des salariés.

Que peuvent peser ces deux dossiers devant la loi sur les hydrocarbures ?

Pourquoi occulter ce dossier, alors que du temps de l’ancienne équipe UGTA, les débats s’enflammaient ou du moins donnaient cette illusion dès qu’ il s’agissait d’apporter la moindre touche aux textes liés aux hydrocarbures ?

Salim Labatcha le dit explicitement  » ce gouvernement a des prérogatives limitées « .

La loi sur les hydrocarbures figure-t-elle dans le champ de compétences d’un exécutif provisoire ?

Difficile de suivre l’attitude de l’UGTA. Hier comme aujourd’hui.

ABN

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