Loi sur les hydrocarbures : Que se cache-t-il derrière la précipitation ?

En s’obstinant à faire voter dans la précipitation,   ce texte de loi sur les hydrocarbures dont la portée stratégique n’est plus à souligner, ce gouvernement né d’un vide constitutionnel qui remet en cause sa légitimité, donne l’impression de vouloir répondre à une exigence difficile à décoder.

De sa démarche à vouloir engager à tout prix cette loi, se dégage cette suspicion qui tend à suggérer l’hypothèse d’une pression étrangère ou d’un marchandage inavoué contre une probable bénédiction , voire couverture politique escomptées  par le pouvoir actuel embourbé dans sa feuille de route .

Ce ne sont pas tant les dispositions techniques ou avantages fiscaux contenus dans ce texte qui posent réellement problème aux yeux des opposants qui manifestent leur rejet.

N’était-il pas solennellement annoncé par l’actuelle équipe dirigeante que ce gouvernement sera chargé exclusivement de gérer les affaires courantes ?

Va-t-on oser l’inscription d’un tel dossier au chapitre des affaires courantes alors que l’enjeu est d’une importance telle que même le futur président, légitime ou non , aura à composer avec un verrou établi à l’avance ?

La limite de ses prérogatives étant établie et reconnue, le gouvernement de Bedoui tout autant que le pouvoir de Bensalah, chef de l’Etat par intérim ne pouvaient en principe laisser glisser leur compétence jusqu’à prendre des décisions d’une telle envergure .

Il est question de ficeler des contrats sur une portée de 30 ans . De surcroît sur la principale ressource du pays .

Que les amendements soient pertinents ou nécessaires pour optimiser les recettes du pays dans une perspective qui annonce des déficits incontournables, la question n’est pas là.

À moins de deux mois des élections de Décembre auxquelles il tient tant, le pouvoir actuel aurait pu avoir la sagesse ou le minimum de prudence pour opter à un report d’examen de la loi tant controversée.

D’où vient cette urgence ? Et pourquoi autant de précipitation ?

Chercherait- on à séduire les puissances étrangères pour gagner un quelconque soutien en ces temps de contestation populaire dont les bruits commencent à faire réagir la communauté intenationale ?

La problématique de cette loi renvoie à un traitement politique et ne relève désormais plus d’une approche réductrice qui tendrait à la circonscrire dans une lecture technique.

Autre question non moins utile : Qu’aurait on donc à perdre si l’on décidait finalement de reporter le vote de cette loi ?

Il y a à l’évidence des non dits sur ce dossier et beaucoup de spéculations sont ainsi autorisées tant qu’aucune urgence, aucun fait majeur ne viendront justifier une telle décision.

ABN

 

 

 

 

 

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