L’industrie pharmaceutique , une réserve insoupçonnée pour l’export: Le labo El Kendi affiche la couleur

Un potentiel avéré pour augmenter les exportations.

Les faibles performances de nos exportations hors hydrocarbures sont en premier lieu la conséquence d’une gouvernance économique qui a complètement marginalisé la diversification.

C’est ce qu’on peut retenir de la communication d’Ali Bey Nasri président de l’association nationale des exportateurs algériens (Anexal).

Ali Bey Nasri s’exprimait, à l’occasion de la rencontre organisée à l’hôtel AZ Kouba par le groupe pharmaceutique El-Kendi, autour du thème « exportation et développement du secteur pharmaceutique en Algérie, défis et perspectives ».

Selon l’expert, le pays a réalisé, pour la première fois en 2021, un milliard de dollars d’exportation. « La leçon qu’on peut tirer de ces exportations algériennes est qu’elles sont intimement liées aux investissements consentis à partir de 2010».

Dans le domaine du ciment et la sidérurgie notamment. L’Algérie compte, ajoute-il, 1185 exportateurs, mais uniquement 22 opérateurs assurent 80% des exportations en volume et en valeur, alors que plus de 400 ne réalisent qu’a peine 1% de la valeur totale, soit 23 millions de dollars.

« Dans les radars, le secteur pharmaceutique, on ne le voit pas beaucoup » tance-t-il. Le marché pharmaceutique algérien reste tout de même l’un des principaux marchés de la région d’Afrique et Moyen Orient avec un chiffre d’affaire avoisinant les 4 milliards de dollars et une part estimée à 60% de la production nationale de générique, l’équivalent de 2, 4 milliards de dollars.

Pour les prochaines années, les autorités sanitaires tablent sur une performance de l’ordre de 5 milliards de dollars, sans fixer une échéance précise. La croissance de la production pharmaceutique pourrait être boostée par l’entrée en activité de 160 infrastructures.

« la stratégie nationale des exportations de l’Etat a retenu le secteur pharmaceutique comme un potentiel avéré à l’export compte tenu de la taille de sa gamme de produits dont le générique et les dispositifs médicaux » a expliqué Ali Bey Nasri.

Pour encourager le développement et la compétitivité de ces entreprises à l’international, les autorités sanitaires comptent soutenir la montée en qualité du secteur, améliorer l’environnement des affaires, du cadre réglementaire et institutionnel ainsi que la mise à niveau du cadre national de gestion de la qualité et la sécurité.

Le secteur bénéficie déjà de mesures incitatives comme un régime douanier suspensif à l’exportation, , un appui financier du Fonds national pour la promotion des exportations et une prise en charge par l’Etat de 50% des frais de participation à des événements internationaux.

Le laboratoire el-Kendi a déjà consenti en Algérie, un grand investissement industriel dans le domaine pharmaceutique , avec son usine située dans la zone Sidi Abdellah , pour un montant de 100 millions de dollars et une production de 60 millions d’unité par an .

Le chiffre d’affaire de ce groupe pharmaceutique a progressé de 23%, les huit dernières années, a soutenu son directeur général Sofiane Achi.

Spécialisé dans le domaine de la cardiologie, rhumatologie, neurologie, dermatologie et pneumo-allergologie avec 246 médicaments autorisés sur le marché national, El-Kendi dispose encore de plus d’une centaine de nouvelles molécules en voie d’enregistrement.

Il compte en paralléle, élargir son portefeuille aux remèdes contre le cancer et le diabète.

Figurant dans le top 3 des entreprises pharmaceutiques et première entreprise de génériques en Algérie, El-Kendi a récemment intégré le groupe pharmaceutique régional MS Pharma . Cette nouvelle plateforme lui permet un accès rapide aux marchés voisins tels que la Tunisie et la Maroc ainsi que les pays africains francophones.

La priorité d’El –Kendi pour l’année en cours est de maintenir cette performance et de répondre à la demande du marché algérien , tout en évitant un excès de stock , a certifié Nouha Aissat vice-présidente des opérations commerciales . Le groupe apprend-t-on a déjà consenti des baisses de prix pour que ses médicaments soient accessibles au plus grand nombre de patients.

« Les bio similaires sont la prochaine grande opportunité d’augmenter nos ventes et d’appuyer notre position global sur le marché » conclut-elle.

N.H

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