L’incompétence, cet autre acte de sabotage involontaire

Économiquement parlant, le pays est en danger. Perte de temps et forcément d’argent. La pandémie ne justifiant pas l’étendue de l’echec dans la gestion des affaires du pays, du moment que l’on se plait à crier que nous avons gagné la guerre contre le coronavirus .

Le gouvernement Djerrad n’a pu produire de richesses ni les conditions pour permettre l’amorce d’un véritable redressement.

Jamais le pays n’a autant pataugé. Absence de liquidités dans les postes et agences bancaires, retards et tergiversations autour de la maitrise des importations et des dépenses.

Plus flagrant encore, l’industrie a été réduite à un champ sinistré . Nous sommes loin des promesses de création des conditions favorisant l’émergence d’une production nationale ou du développement du tissu existant . Il n’est pas totalement faux de faire remarquer que durant tout le règne de Farhat Ait Ali, l’Algérie a vécu sans politique industrielle. Un ratage que devra assumer le ministre qui a préféré concentrer sa réflexion sur l’importation automobile qui n’a en outre point abouti.

À l’heure des spéculations sur la nature et la forme du remaniement de l’exécutif au demeurant devenu aussi nécessaire qu’evident, le pays est d’abord et avant tout en état d’insécurité économique.

Le stade de la panne étant depassé, l’etat de l’économie nationale a atteint un niveau de menace sur la stabilité et l’avenir du pays. Les ambitions de relance de la machine telle que declinée par la feuille de route de Tebboune, sont désormais totalement refroidies par ce manque de dynamisme et de prise d’initiatives des ministres qu’il a cependant lui même choisis.

En présentant son programme économique, le président de la république qui avait multiplié les sorties et rencontres s’était  pourtant evertué à fournir l’argument suffisant pour rendre réalisable cette relance. De l’agriculture, à l’industrie, des finances à ‘l’énergie en passant par le secteur des mines et de la pme, Tebboune avait vraiment fait dans le détail . Objectif:réduire au plus vite la dépendance aux hydrocarbures. Et pour ce faire il comptait sur l’exploitation des ressources minières . Mais pas seulement,puisque le président pensait faire gagner au pays des points de valeur en comptant sur l’agriculture dont il mentionnait qu’elle arrivait presque à rivaliser avec le pétrole dans notre richesse nationale.

Les chiffres et les indicateurs sont formels. Le pays n’a ni avancé et encore moins économisé ses ressources. En la matière, le ministre des finances perdu dans les faux discours omet de signaler la fonte de nos réserves de changes, l’incapacité technique des banques à assurer le financement de l’économie avec la symbolique du désastre: un dinar qui perd 20% de sa valeur en moins d’un an.

Le premier argentier du pays promet tant et se trompe sur toute la ligne. Lui qui n’a pu mettre les conditions favorables pour contourner ce qui va devenir inéluctable dès les prochains mois: le recours à la planche à billets et une aggravation de la chute du dinar.

Ces ministres , on devrait en faire l’économie.

Karim Alem

 

 

 

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