Les quatre roues du cinquième mandat: Entre Bouteflika et l’Algérie….

Ils ont osé ! Ils ont défié la nature et la « biologie » politique . En rangs serrés, quatre partis politiques s’en vont faire de l’opposition contre la raison , contre l’ambition d’un peuple . Inscrivant à jamais leurs noms au chapitre obscur que l’histoire retiendra, le FLN, RND, TAJ et MPA , ces quatre roues d’un système qui écrase la morale , confirment désormais une chose : Le système auquel ils obéissent n’observe aucune règle de bonne conscience .
La santé du candidat Bouteflika usé après tant d’années aux commandes , semble loin d’être à leurs yeux un motif suffisant qui recommanderait une autre attitude . Plus saine . Plus audacieuse et surtout plus humaine. Forcer le destin d’un homme réduit à être epié par son peuple qui attend de voir chez lui le moindre mouvement, le moindre petit geste en espérant surtout l’entendre au minimum émettre un salut audible .
Ni sourd et encore moins aveugle, le citoyen lambda comprend parfaitement que son président est inapte à poursuivre sa mission . Il comprend aussi que ceux qui y tiennent , de par leur position rapprochée des cercles privilégiés de la présidence sont en définitive ceux là mêmes qui à travers leur prétendue fidélité à Bouteflika, nuisent en réalité à l’homme plus qu’ au président.
La sortie avec les honneurs n’étant pas dans les plans, le capital sympathie gagné par Bouteflika si tant est que ce capital est sincère, les courtisans du régime prouvent encore une fois que la survie de leurs intérêts relève d’un impératif qui dépasse à leurs yeux , la santé d’un président et la stabilité d’un pays .
La reconduction des privilèges dicte l’alliance de partis , d’hommes et de femmes pas souvent compatibles , mais engagés par une convergence d’enjeux qui réunit leur sort et leurs ambitions .
Au détriment de tout et de tous . L’alliance démontre ainsi que le système a fait de Bouteflika, un alibi pour la garantie du maintien . Ceux qui soutiennent et appellent à un cinquième mandat le font en réalité pour permettre au système de s’éterniser. Avec ou sans Bouteflika.
A.A