les promesses du candidat Bouteflika: Le sursaut sur fond de faillite
L’heure de vérité ! Le temps des grandes responsabilités, celles que l’histoire ne pourra guère occulter ! Voici encore une fois, convoquée l’audace , le défi contre nature et contre la constitution ! La fin du faux suspense pour un vrai mandat dans l’aventure engagée dans un cinquième niveau de dégradation ! L’annonce sans voix pour un cinquième mandat qui laisse son monde sans. …voix! Dans sa déclaration officielle de candidature, le président appuie sa lettre sous forme de programme, par un bilan qu’ il juge positif pour ses quatre mandats consommés. Il promet ou du moins s’engage à parfaire davantage les acquis et à ouvrir de multiples opportunités pour les algériens, notamment les jeunes en quête d’espoir.
Le candidat Bouteflika qui reconnaît la détérioration relative de sa » santé physique » étale une somme de promesses pour le cinquième mandat qu’ il escompte accomplir. Il fait également mention d’une refondation profonde des institutions de l’Etat et de correctifs dans la loi fondamentale du pays afin , d’assurer le mieux espéré, ajoute t il , et ce dans tous les domaines d’activité. Une large concertation des compétences nationales serait programmée dans ce sens . Pari difficile pour un pays qui a dépensé ses ressources dans la consommation de produits exclusivement importés. D’autant que le proche avenir ne peut compter sur des indicateurs financiers ou des atouts économiques qui permettent d’entrevoir un réel sursaut de développement. L’Algérie donne l’image d’un pays qui a raté ses chances .
Qui a gaspillé une bonne partie de ses réserves et perdu le chemin de l’efficience. Embourbé dans une panne économique sans précédent, alors que le principal bailleur de fonds du pays , le pétrole, était au plus haut de ses cours , le système de gouvernance qui a dominé tente la résolution tardive de se reconvertir dans le génie de la ressource humaine pour prétendre au sauvetage. Si l’intention prêtée au président de ratisser large et d’investir dans la compétence du facteur humain, il n’en demeure pas moins que le réveil intervient au moment où les cadres de valeur ont pris le large et ont cessé de croire .
Beaucoup ont été contraints à l’isolement. D autres mis à la retraite forcée à un âge de fraîcheur. La valeur humaine a déserté le pays . L’hostilité politique a fait des ravages dans les rangs des compétences soumises au diktat des chefs politiques propulsés à la faveur de nominations issues de certaines attaches très souvent corrompues.
Le candidat Bouteflika a raison de promettre. Il a le droit de vendre un cinquième rêve . Pour ceux qui sont proches de ses cercles . A proximité de leurs intérêts. Ils sont nombreux mais ils ne font pas la majorité. Les laissés pour compte , ceux qui demeurent hors champ et exclus du développement, constituent le plus grand nombre . Leur détresse qui témoigne d’un échec reconduit sous quatre versions, commence sur le seuil du secteur de la santé dans un pays où l’urgence médicale devient un cauchemar, une mort certaine et une raison de partir.
