les députés ont « fabriqué » un héros: Bouhadja a t il gagné le soutien populaire?

 

 Les députés se donnant en spectacle sont en train de produire un « héros » , voire un résistant qui affiche une ténacité déroutante.

Said Bouhadja risquant de perdre l’assemblée est en passe de gagner en popularité. En fin stratège, il tente de tirer à son profit cette protestation qui lui permet au fond d’apparaître aux yeux des algériens comme celui qui a verrouillé le jeu des avantages illicites et des dépenses superflues dont profiteraient les députés.

Se présentant sous cette position d’opposant à la gabegie et connaissant le peu de sympathie qu’ affichent les algériens envers les parlementaires, il gagne un soutien inespéré auprès de la population. L’homme a bien surpris son monde en s’offrant une balade dans les rues d’Alger allant jusqu’à s’attabler dans des cafés et prendre des photos avec les citoyens . Une manière de s’en remettre au peuple et de le prendre à témoin.

Un message pour ses détracteurs pour dire que le troisième homme de l’Etat est proche du peuple. Son sang froid a conduit ses détracteurs à user de pratiques violentes qui ont surpris tout le monde , en montrant le véritable visage de ces députés n’ayant eu aucune retenue pour oser cadenasser les portes d’une institution de la république. Du jamais vu ! Et cela montre aux yeux des citoyens que Bouhadja est une victime .

Victime de dépassements émanant de députés qui apparaissent dans une attitude peu élégante suscitant un potentiel d’indignation générale. Cela compte au profit de Said Bouhadja, connaissant l’enclin de l algérien à se solidariser avec les victimes. De ce  » malheur » peut naître le bonheur d’une légitimité post-électorale au profit du 3 ème homme de l’Etat. Bouhadja souhaite cette sympathie du peuple . Il sait au fond , que le soutien de Bouteflika il ne l a pas dans cette aventure. Sinon ni Ould Abbés et encore moins Ouyahia ne se seraient attaqués à lui. Le présidence de la république laisse faire  » le libre jeu de la démocratie  » car c’est ainsi que sera en définitive justifiée la comédie.

 

Karim Alem

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