Les algériens pourraient bénéficier d’une revalorisation du droit au change…

Les algériens pourront bénéficier d’un accès relativement plus conséquent à la devise. Un droit de change est en passe d’être concrétisé à travers le projet de règlement que vient de prendre le conseil monétaire et bancaire de la banque d’Algérie.
En effet, ce nouveau texte élaboré et adopté par cette commission technique est destiné à consacrer une sorte de semi convertibilité du dinar algérien à la faveur des bureaux de changes dont il assouplit l’ouverture.
Le projet de règlement en question définit les conditions d’ouverture et de fonctionnement des bureaux de change auprès desquels « un large public » notamment les résidents pourront procéder au change au titre de leurs déplacements à l’étranger. Soit pour des voyages touristiques , des stages, des études et probablement de soins également.
Le communiqué de l’autorité monétaire ne fait pas dans la précision mais indique qu’il est question « d’une démarche progressive qui vise, dans une première étape, à créer les conditions idoines à même de favoriser le déploiement d’un vaste réseau national de bureaux de change, pour faciliter les opérations de change au large public ».
A ce titre, le champ d’activités de ces bureaux « englobera plusieurs opérations, notamment, celles portant sur le droit ou allocation de change au profit des résidents, pour voyages touristiques ou professionnels à l’étranger, frais d’études et de stage, etc… », précise le communiqué.
Le texte ne donne pas pour l’instant les détails sur les niveaux ou limites de ces droits au change ni ceux des barèmes ou des taux applicables.
Par contre le même règlement mentionne qu’il s’agit de multiplier progressivement ces guichets et d’encourager leur ouverture.
Une étape importante qui vise à répondre à des besoins sans cesse exprimés par les particuliers, toujours contraints à se procurer la devise sur le marché parallèle.
D’ailleurs l’objectif de la démarche des autorités monétaires consiste à essayer de couper les vivres au change parallèle.
L’enjeu étant stratégique il reste néanmoins à espérer que les commissions de rémunération des gérants des bureaux de change soient à la hauteur des attentes pour parvenir aux objectifs tracés. L’incitation devra être de mise.
Il est également indispensable de gagner la bataille de change notamment sur l’offre de devises à mettre dans ce circuit officiel.
Il est utile de rappeler que cet objectif de semi convertibilité du dinar pourrait être favorisé par l’amélioration de certains indicateurs financiers.
Avec plus de 85 milliards de dollars de réserves de change et un potentiel d’exportation hors hydrocarbures qui dépasse les 10 milliards de dollars, en plus d’une meilleure maîtrise de la facture des importations , la revalorisation du droit au change pourrait devenir une réalité.
En attendant l’entrée en application de cette disposition, le marché parallèle continue de gagner au change.
K.A