L’eau potable proviendra à 60% des stations de dessalement d’ici 2030…

Le ministre des Travaux publics, de l’Hydraulique et des Infrastructures, Lakhdar Rekhroukh, a affirmé lundi à Alger que la stratégie nationale de l’eau visait à renforcer davantage la sécurité hydrique du pays, en augmentant le quota de l’eau dessalée à 60 % du taux global d’alimentation en eau potable à l’horizon 2030.

Lors d’un exposé devant la Commission de la défense nationale de l’Assemblée populaire nationale (APN), présidée par M. Ahmed Belalem, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Besma Azouar, M. Rekhroukh a indiqué que « le taux des eaux dessalées par rapport aux besoins en eau potable est actuellement estimée à environ 18%, et passera en 2024 à 42% avec la mise en service des cinq stations de dessalement de l’eau de mer, en cours de réalisation ».

« D’ici 2030, et avec la mise en service de six (06) autres stations de dessalement dont les travaux de réalisation seront lancés en 2025, le taux d’eau potable issu du dessalement atteindra 60% des besoins nationaux », précise le ministre.

Pour les ressources en eau non conventionnelles, M. Rekhroukh a fait savoir qu’elles constituaient une « solution de base » pour assurer l’eau potable, alors que l’objectif principal de la stratégie nationale en la matière consiste à « garantir de manière définitive l’eau potable pour les habitants vivant dans la bande nord nationale, à une profondeur moyenne de 150 km, où vivent 80% de la population ».

A ce propos, il a souligné que cette démarche s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre de la décision du Président de la République, prise lors du Conseil des ministres tenu le 25 juillet 2021, portant généralisation du dessalement de l’eau de mer à toute la région nord du pays.

Et d’enchainer que l’objectif escompté de cette stratégie consiste en le développement de l’investissement des ressources en eau pour les préserver de la pollution et de l’épuisement, outre leur exploitation optimale pour la réalisation du développement durable de la sécurité hydrique, parallèlement au développement des politiques et des législations en la matière.

Dans ce cadre, le plan d’investissement tracé par le secteur exige le renforcement des capacités de mobilisation des ressources en eau superficielles à travers la programmation de la réalisation de nombre de nouveaux projets en vue du renforcement du réseau des barrages exploités actuellement, au nombre de 81 structures, a poursuivi M. Rekhroukh.

Selon les chiffres avancés par le ministre, le nombre des barrages exploités devrait atteindre à 85 barrages de différentes capacités en 2024, portant ainsi la capacité de stockage nationale à 9 milliards de m3, faisant état d’études en cours pour la réalisation de barrages moyens d’une capacité de stockage globale estimée à 2,5 mds m3.

Globalement, l’Algérie compte près de 600 structures de stockage, dont des barrages et des petites retenues d’eau, 13 systèmes de transfert des eaux, 23 stations de dessalement, 211 station de traitement et épuration des eaux usées (STEP) d’une capacité de traitement d’un (1) milliard m3/an, et près de 280.000 forages, selon l’exposé présenté par M. Rekhroukh devant les membres de la commission.

Grâce à ces structures, « l’Algérie exploite annuellement près de 11,3 md m3 d’eau » de différentes sources (eaux souterraines, barrages, forages, stations de dessalement, STEP), a affirmé le ministre, soulignant que « l’objectif étant d’atteindre, à l’horizon 2030, une capacité de stockage nationale des barrages de 12 mds m3 ».

S’agissant de l’irrigation, M. Rekhroukh a rappelé que son département ministériel œuvrait dans le cadre du plan d’action du Gouvernement à accompagner le secteur agricole pour la mobilisation des ressources hydriques, notamment à travers la réalisation de barrages et de forages profonds à même de répondre aux besoins d’irrigation au niveau des superficies irriguées.

Il a souligné, dans ce sens, que près de 70% des eaux mobilisées dans le pays étaient destinées à l’agriculture, et ce, en vue d’irriguer des superficies allant jusqu’à 1,5 millions d’hectares.

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