Le retour au montage automobile : Pas avant l’entrée en application du nouveau code de l’investissement…

Un retour à l’importation des véhicules ou industrie automobile ?

La réouverture de ce segment demeure étroitement tributaire de l’entrée en application du nouveau code des investissements fraîchement adopté.

C’est via cet outil que la problématique de l’automobile sera exclusivement traitée selon le ministre de l’industrie qui évoque l’imminence de la parution définitive des textes d’accompagnement et d’application du code des investissements.

Pas question de précipiter les choses , semble dire le ministre de l’industrie qui annonce des négociations avancées avec de gros constructeurs automobiles d’une part et le regroupement des unités définitivement saisies par la justice.

Les autorités prennent tout leur temps dans ce dossier qui constitue une des grandes attentes du marché et des consommateurs algériens.

Un dossier qui a fait couler beaucoup d’encre et suscite énormément de questionnements.

C’est lors d’une allocution à partir de la wilaya de Boumerdes, ce samedi 10 septembre 2022, au cours d’une réunion avec les directeurs centraux et locaux du secteur de l’industrie, que le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar est revenu sur ce dossier, en coupant court ainsi aux rumeurs qui ont circulé dernièrement annonçant la reprise pour bientôt l’importation de véhicule.

Des sources médiatiques ont rapporté la semaine dernière que des agréments ont été octroyés à quelques importateurs qui pourraient reprendre du service avant la fin de l’année en cours. Ce que dément catégoriquement le premier responsable du secteur.

En effet, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a affirmé qu’ « aucun agrément n’a été accordé pour importer des véhicules ».

« Nous sommes en train de négocier avec de grands groupes étrangers de l’industrie automobile pour faire entrer des voitures en Algérie », il a expliqué, à ce propos, que des négociations ont commencé et  elles seront annoncées après la publication des textes d’application de la nouvelle loi sur les investissements dans les prochains jours.

Il a affirmé que l’aboutissement de ce dossier dépend de la disponibilité des partenaires à se conformer aux exigences des autorités algériennes.

Parmi les conditions posées, construire une véritable industrie de l’automobile avec un taux d’intégration progressif sur 3 ans pour atteindre les 40%. Ce taux permettra aux véhicules  produits  localement d’être éligibles à l’exportation.

“Le secteur s’attèle à la mise en place d’une industrie automobile sur de bonnes bases avec un taux d’intégration acceptable”, a-t-il ajouté.

Vers la création d’un Holding pour la construction automobile.

Par ailleurs, Zeghdar a fait savoir que son département procède  au  recensement des entreprises confisquées par la justice afin de les fusionner dans le cadre d’un Holding .

Cette annonce qui semble inquiéter les concessionnaires automobiles dont l’activité est suspendue depuis 2019.

Les acteurs du secteur automobile ont exprimé leur inquiétude sur les « marques automobiles » dont les négociations sont en cours avec le département de Zeghdar.

« Le groupement espère que les négociations annoncées par le ministre de l’Industrie, ne concernent pas certaines marques qui sont en accord avec un concessionnaire qui a déposé sa demande d’agrément », lit-on dans le communiqué du GCA.

A cet effet, les concessionnaires ont appelé à « dévoiler à l’opinion publique, ces marques de constructeurs automobiles avec qui le ministère est en train de négocier, afin d’appliquer le principe de la transparence ».
Le groupement a fait rappeler au ministère, qu’en tant que concessionnaires « des accords et des conventions nous lient avec des constructeurs étrangers, par une feuille de route tracée en avance et une stratégie bien définie avec des objectifs clairs, qui correspondent parfaitement à la vision du ministère ». Ces prédispositions, permettent, selon le groupement, « de lancer rapidement les projets sans revenir au point zéro ».

Les agents expliquent dans leur lettre qu’il faut passer par 3 étapes urgentes, en l’occurrence la nécessité de se concentrer d’abord sur l’importation, puis l’installation et enfin la fabrication , qui commence par les pièces détachées et accessoires automobiles, puis l’organisation des importateurs et distributeurs de véhicules et pièces détachées.

Nadi. K

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