Le procès du siècle a fini en marathon

On le pensait explosif, riche en révélations, mais il a fini , plié en un temps record, moins de 48 heures pour conclure et rendre publiques les condamnations.
Le procès de Blida est loin d’avoir tenu toutes ses promesses et n’ a pas pu susciter la concentration « démesurée » des algériens.
Pourtant, le rang des accusés est inédit. Deux puissants généraux des services du renseignement, Toufik et Tartag, le frère du président déchu et enfin la secrétaire générale du parti des travailleurs.
Après une audience qui a été marquée par le boycott du Général Tartag qui a préféré demeurer en cellule plutôt que de comparaître face aux juges , on retiendra aussi que Said Bouteflika a refusé de répondre aux questions des magistrats alors que Toufik, lui a préféré prendre les devants en se lançant dans une sorte d’offensive qui lui permettra de re-situer les débats en renvoyant par l’argumentaire, le procès sur un autre terrain .
Toufik, considère d’emblée qu’ il n’y a jamais eu de complot et révèle que sa rencontre avec Liamine Zeroual visait à trouver solution à la crise du pays . Ajoutant que Liamine Zeroual avait au début accepté l’offre de diriger la transition du pays , le général Toufik rappelle son parcours et sa lutte contre la corruption face aux oligarques et hautes personnalités couvertes par l’ancien système de Bouteflika.
Il dira que cela lui avait d’ailleurs coûté son poste.
En résumé il a rejeté toutes les accusations et laissera clairement entendre que le seul complot qui existe se réduit au fait de se retrouver face au tribunal.
Concernant Louiza hanoune, les informations sur son audition n’ont pas vraiment filtré . Une opposante politique sans poids réel sur les centres de décision se retrouve néanmoins au coeur de ces lourdes accusations.
S’il a été fait cas de la présence de quelques témoins, à l’instar de Tayeb Belaiz, ancien président du conseil constitutionnel et de quelques conseillers à la présidence dont Rougab et le secrétaire général de la présidence, Hebba Okbi et des chauffeurs de Tartag et de Toufik, curieusement, le nom de Liamine Zeroual n’a aucun moment été évoqué au registre des témoins.
ABN