Le patronat Tunisien appelle à la création de zones de libre-échange avec l’Algérie

Intervenant au lendemain de la réouverture des frontières terrestres Algéro-Tunisiennes après deux ans de fermeture en raison de la crise sanitaire, les patrons tunisiens veulent consolider cette décision prise par les deux chefs d’Etats et manifestent leur souhait d’aller plus loin.

Ils appellent à créer les meilleures conditions   pour les opérateurs économiques en optant pour la levée des obstacles bureaucratiques devant les investisseurs, dans les deux sens.

L’Union Tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) a appelé, dans un communiqué publié ce samedi 16 juillet 2022, les gouvernements tunisien et algérien à entériner les principes de liberté de circulation, de séjour, de travail et de propriété.

L’UTICA souhaite   la levée des barrières douanières et frontalières et  appelle à élaborer un accord global de libre-échange entre les deux pays et la libération complète des monnaies dans les transactions économiques et dans le tourisme obéissant à un taux de change unique.

Sur un autre registre,  l’organisation patronale tunisienne veut encourager l’investissement commun et instaurer la liberté d’investissement dans les secteurs économiques.

Elle relève l’opportunité de faciliter l’accès au financement par les établissements financiers des deux pays.
Il s’agit de se pencher sur le développement des régions frontalières et d’instaurer des zones de libre échange dans ces régions en y créant des zones industrielles de pointe.

Elle a suggéré également, la coopération dans tous les secteurs à valeur ajoutée dont en particulier le secteur des énergies renouvelables et les technologies de communication, en plus d’accorder davantage d’intérêt au tourisme et aux prestations fournies aux citoyens des deux pays pour attirer des projets innovants d’intérêt commun.

Cette proposition n’est pas récente puisqu’en 2016, le ministre du Commerce Tunisien de l’époque, Mohsen Hassan avait déjà annoncé la prochaine création de régions de libre échange à la frontière tuniso-algérienne pour limiter le phénomène de contrebande.

En 2017, Wided Bouchamaoui, alors présidente de l’UTICA avait évoqué cette idée de créer une zone de libre échange et de faciliter le commerce sur les frontières avec L’Algérie pour booster les investissements dans les régions frontalières.
Selon elle, l’Algérie offre de grandes opportunités et constitue un grand marché de consommation ouvert aux produits tunisiens. La construction d’une autoroute reliant Gafsa à l’Algérie facilitera le développement de ses échanges et la libre circulation des personnes et des marchandises.

Nadi. K

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