Le journal El Watan dans la tourmente: les journalistes menacent de faire grève

Le quotidien El Watan l’a échappé belle . Il devait être absent dans les kiosques à partir de ce mardi en raison d’un appel à la grève lancé par le personnel de la rédaction et des services techniques .
En première ligne de cette colère, les journalistes qui dénoncent les conditions de travail ainsi que le refus de la direction du journal à discuter des problèmes soulevés.
Au coeur de ces revendications » la révision des salaires avec mise en place des éléments de transparence et d’intéressement des travailleurs dans un cadre loyal et non plus à la tête du client comme cela se fait ici. Car il faut savoir que les salaires des journalistes n’ont connu aucune revalorisation depuis ces 5 dernières années » soulignent nos sources.
Par ailleurs , la direction du journal n’a pas jugé utile de considérer l’opportunité de recourir au respect des » clauses de la convention collective et de ses dispositions . Elle n’a jamais voulu d’ailleurs reconnaître l’existence d’un syndicat au sein du journal. Une première tentative d’organiser le personnel autour d’un syndicat remonte à 2002 mais la direction a réussi à la faire avorter » .
On dénonce également les conditions de travail, les inégalités dans le traitement des avantages et les disparités salariales.
Pourtant, ajoutent nos sources, le journal dégageait bel et bien des bénéfices mais » dès qu’ il s’agit d’intéresser le personnel , il oppose une fin de non recevoir « .
Finalement face à la pression et la détermination affichées ces derniers temps par le collectif des travailleurs, et » c’est une première depuis que El watan existe , la direction a cédé. Elle s’est engagée à dialoguer et à examiner toutes les revendications . De même que ce lundi, il a été convenu au cours de ce tour de table inédit à réactiver la structure syndicale et à revoir la grille salariale. Des réunions hebdomadaires auront d’ailleurs lieu tous les mercredis entre la direction et les membres du comité de participation » .
Ce n’est donc qu’ à la dernière minute que la crise a été désamorcée. Mais le personnel d’El watan souligne qu’ il reste mobilisé jusqu’à satisfaction de ses demandes.
ABN