Le jour d’après : Ce que pensent les Algériens des résultats de ces législatives

Retour à la case de départ !

Les résultats des législatives proclamés par l’autorité nationale indépendante des élections (Anie) n’ont pas laissé indifférents les nombreux commentateurs de la scène politique nationale, que ce soit les militants politiques ou les simples citoyens lambda.

« FLN 105 sièges, FLN déguisé en indépendants 78 sièges. Une fois au parlement la fusion s’opérera », ironise un internaute sur les réseaux sociaux.

Si les militants politiques avisés se sont quelque peu attendus à cette mascarade des « chiffres », manipulés et triturés à volonté, ce n’est pas le cas pour le commun des citoyens qui a tant cru à l’avènement d’« une Algérie nouvelle », s’est vu rattrapé par la désillusion et le retour à l’évidence. Il est tout simplement tombé des nues.

« On est retourné à la case de départ. On a encore à trainer le même boulet que par le passé », a lâché un père de famille qui a suivi la transmission en direct à la télévision de la conférence de presse du président de l’Anie dans un café maure, dans un village de haute montagne en Kabylie. Celui-ci fortement déçu et contrarié par la configuration de la nouvelle assemblée populaire.

Cela veut dire qu’ils « seront seuls, sans opposition, dans une APN  purement FLN et consorts, exactement comme avant les événements d’octobre 1988 et tous les lots de malheurs qui ont en découlé », lui réplique un vieux militant des libertés, rompu aux tours de magie et de passe-passe qui sont opérés à chaque fois que des élections ont eu lieu depuis.

« C’est le couronnement de l’échec de 33 ans de pseudo ouverture démocratique piégée dès le départ », commente un autre citoyen universitaire.
« C’est toute une (sur)vie, une autre génération qui se voit flouée », ajoute-t-il.

Un autre commente froidement : « Cela veut dire aussi qu’il y a encore beaucoup d’Algériens qui aiment le parti unique et ses complices, qui préfèrent, plutôt, ne pas voir ailleurs ».

« Oui, après 32 ans de luttes, c’est le retour officiel au parti unique modernisé. A cette allure, ils vont finir par interdire le calcul », résume un militant politique de l’opposition.
« Mais, au fait, c’est 226 sièges pour l’équipe nationale de Bouteflika », ironise un autre commentateur de la scène politique nationale. «On fait la révolution depuis le 22 Février 2019 pour dire Yetnahaw Gaâ et on se réveille en ce 13 juin avec le come back du FLN, du RND et du MSP majoritaires à l’Assemblée. Ma parole, ils sont tous revenus » !

A.Ben Ali.

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