Le flou est…Total : la France risque de contrôler le tiers de nos ressources

Face à la menace qui vient du Sud de L’Algérie  où se joue un enjeu de souveraineté nationale , alors que le pays se démène dans une crise politique sans lendemains précis, le gouvernement actuel , par le biais du ministre de l’énergie affiche une attitude pour le moins inquiétante sur la transaction qui s’opère en douce : Le français Total est sur le point de s’accaparer de près de 40 % des droits d’exploitation des ressources de l’un des bassins les plus importants du pays , situé à Berkine .

Le groupe Total , tel qu’ officiellement annoncé a conclu un accord de rachat des actions de l’américain Anadarko qui était jusque là en partenariat avec Sonatrach dans cette zone.

Le dossier serait en phase de finalisation avec 8, 8 milliards de dollars déboursés par Total pour le rachat des actions détenues par Anadarko dans plusieurs pays africains dont le Ghana , Mozambique, Afrique du Sud et bien sûr l’Algérie.

Il faut savoir que Total détenait déjà quelques 12, 5 % d’actions dans cette affaire et se lance à l’assaut des 24 % de participation du groupe Anadarko.

Sa position en serait stratégiquement renforcée à la faveur de cette transaction qui porte sur un potentiel énorme de contrôle de la ressource pétrolière.  Le site objet du contrat produit pratiquement le quart des exportations quotidiennes de L’Algérie avec pas moins de 260000 barils.

Interrogé sur le dossier , ce Dimanche, Mohamed Arkab le ministre de l’énergie semblait signifier que la partie algérienne a été prise de court, même s’il ne le dit pas explicitement , laissant entendre sans fournir de détails que  » le gouvernement allait tout entreprendre pour sauvegarder les intérêts du pays » .

Comment et par quels moyens?

Le ministre reste imprécis même s’il évoque l’éventualité de faire valoir le droit de préemption en vertu duquel Sonatrach serait prioritaire pour le rachat des parts de son partenaire Anadarko .

Est ce possible dans ce cas précis alors que les deux partenaires étrangers donnent l’impression de passer déjà au stade des félicitations et affichent le succès de leur accord,  conclu , loin des regards de la partie algérienne ?

Toujours est il , la partie algérienne serait amenée à supporter un prix  assez contraignant pour tenter de négocier en force face à la mise de Total . Et encore faudrait il que Sonatrach soit en mesure de disposer de ces fonds et de réussir préalablement à faire entendre sa voix pour annuler la transaction franco américaine dont les contours inavoués suggèrent l’existence d’une volonté de surenchère à même de piéger la partie algérienne.

À combien s’est négociée la vente des actifs pour ce qui concerne les 24 % du groupe Anadarko ? Aucun détail n’est fourni sur cette question.

Le ministre affirme que le partenaire américain Anadarko a été officiellement saisi.  Mais celui ci n’a toujours pas répondu à la demande d’explication et à ce titre , conclut le ministre,  » nous considérons qu’ il n’y a pas eu de transaction  » .

Vraisemblablement ,  Total a su tirer profit d’une situation politique délicate du pays en s’offrant une opportunité d’affaires susceptible de prendre une dimension  d’envergure permettant à la France de renforcer sa position en Algérie .  Une situation qui risque d’embarasser pas mal de monde.

Wahib A

 

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