Le FLN de Djemaii hausse le ton contre le mouvement populaire.

Ce que l’armée pense tout bas, le FLN le dit tout haut.

Mohamed Djemaii , joue gros en usant d’un discours tonitruant qu’ il réserve aux acteurs du mouvement populaire qu’ il assimile à des aventuriers ayant pratiquement perdu la raison .

Le nouveau patron du FLN, ne faisant pas l’unanimité au sein de son propre parti s’en va en guerre contre un mouvement de la rue qui a, sans le vouloir , favorisé son intronisation à la tête de ce parti dont le nom revient chaque vendredi dans les cris de colère de la rue .

Djemaii ressuscité à la faveur d’un vote controversé se place , lui et son parti en victimes de l’ere Bouteflika , mais pas seulement.

Il tente de se faire le traducteur agréé des messages codés de l’institution militaire dont l’insistance à privilégier la voie du dialogue et la nécessité d’activer les conditions d’organisations des présidentielles a été largement comprise .

Le FLN se veut désormais dans cette posture de fidèle compagnon , voire allié de tout ce que dictera l’armée dans le traitement de la crise .

Le parti de Djemaii s’accroche à l’uniforme pour remonter en puissance , et se targuer d’être un appareil jouissant de l’appui des militaires . Le ton peu amene utilisé par Djemaii renseigne sur cette suggestion de puissance retrouvée après des moments d’effacement et d’inquiétudes qui ont secoué le parti .

Mohamed Djemaii lancé dans une guerre contre un ennemi inventé, veut renforcer ses propres rangs et compte ainsi faire appel à une ancienne « expertise » en matière de stratégie d’attaque et d’occupation des espaces : il rappelle ses vieux amis , Amar Saidani et Belkhadem, deux anciens secrétaires généraux  engloutis dans un silence aussi lourd que les soupçons qui pèsent sur les desseins inavoués du nouveau chef du FLN .

Le parti le plus honni par les Algériens se réorganise et se met dans les plans de l’anti-transition.

Wahib A

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