L’Algérie pourrait ressembler à la Chine ou à l’Allemagne: Ouyahia à l’assaut de la fiction

En matière de pérennité du système l’Algérie devrait s’inspirer de l’Allemagne , pays qui prône la continuité, laisse entendre, Ahmed Ouyahia. Ou encore de la Chine qui a aboli la limitation des mandats présidentiels. Le patron du RND qui réitère son « souhait et son appel pour un 5 ème mandat  » au nom de la continuité prend exemple de ces deux pays, connus pour être classés parmi les plus développés au monde . Mais le parallèle qu’ a osé Ouyahia concerne la logique de continuité du pouvoir , faisant référence à Merkel .
Le chef du RND juge que dans ces pays, la Chine et l’Allemagne, la continuité ne dérange pas outre mesure et personne ne s’en offusque . Mais , ajoute t il dès que cette démarche est suivie dans les pays de la rive Sud, tout le monde trouve à redire . Des arguments malvenus dans le discours d’un Ouyahia que l’on connaissait plus pertinent . L’éloquence legendaire de l’homme qui affichait une certaine force de persuasion à la limite de l’arrogance perd le contrôle des paramètres objectifs et tente un raisonnement par l’absurde .
Se référer à l’Allemagne, première puissance économique européenne sous la conduite de Merkel , témoigne de l’absence d’argument pour vendre ses idées. En recourant à de tels comparatifs le patron du RND se hasarde à laisser montrer que lui même n’est pas convaincu par le produit de la continuité qu’ il veut vendre aux algériens. Il s’en va aussi convoquer le modèle chinois qui prévoit l’ouverture des mandats .
Un autre pays à la dimension économique aussi singulière que les taux de croissance records affichés des années durant. Deux pays qui ont nettement réussi et qui dominent le monde sont cités dans le discours d’un chef de parti, néanmoins premier ministre d’un pays qui a consommé sa richesse, perdu sa ressource et s’engage pleinement dans un  » sursis » à l’endettement.
Aussi bien la Chine que l’Allemagne ont les meilleures raisons de consacrer le renouvellement des mandats et de prôner la continuité. Chez ces deux pays , la démarche se révèle plus que légitime. Changer une équipe qui gagne relèverait de l’incongru. Soutenir la politique de la continuité pour un système défaillant consacre dans le fond une rupture réelle avec la raison. Avec la vérité. Et enfin avec le peuple.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Fermer