La triste réalité qui attend Tebboune : une économie au point mort

Les urgences s’entassent et frappent fort .

Abdelmadjid Tebboune ne savait-il pas qu’ il allait être consacré président de la république?

Sinon comment expliquer qu’ il tarde encore à composer son équipe et à nommer un gouvernement , lui qui déclarait être conscient des enjeux et surtout de L’urgence qui frappe à sa porte , sur tous les plans ?

Outre la crise politique renvoyée par la persistance du mouvement populaire désormais en quête de négociation ou de dialogue selon les termes des uns et autres, le nouveau président doit faire face à une véritable problématique d’ordre économique.

Le pays est en voie de connaître de sérieuses difficultés financières et l’horizon d’une probable embellie pétrolière n’est plus d’actualité.

Tebboune hérite d’une bombe économique. Son mandat se prédestine à des décisions aussi compliquées que difficiles à prendre.  Et rien ne semble lui offrir l’aisance financière dont il aura besoin pour tenir ses promesses de campagne notamment celles se rapportant au volet social.

Ces premiers jours de prise de fonction, il a certainement dû prendre connaissance des données réelles et des paramètres économiques dont les signaux affichent le rouge.

S’il est vrai que son profil d’universitaire porté sur l’option économique plaide en faveur de son parcours, il devra aussi vite s’en remettre à la triste réalité fournie par le tableau noir des indices de l’heure .

Où ira-t-il donc chercher ces fonds nécessaires à la relance ? Par quel chantier sera-t-il tenu de commencer ? Réforme fiscale, bancaire ?

Tebboune est sûrement conscient que même S’il s’engage franchement dans l’ouverture économique et une véritable révolution industrielle , il sera néanmoins trahi par l’absence de ressource. Et il le sait .

Il y a toute une architecture économique à refaire si ce n’est une reconstruction des lieux dans un contexte aggravé par la méfiance et la suspicion qui frappe toute intention d’investissement.

La relance est synonyme de crédit, de confiance et d’assurance. Outre les gestionnaires publics et les hauts fonctionnaires qui gèrent la décision économique et l’orientation des projets tels les banquiers ou les responsables des institutions de promotion de l’investissement  qui ne risqueront sûrement pas de laisser traîner leurs signatures, beaucoup d’opérateurs sont encore dans l’expectative.

Au FCE, ce patronat tant controversé on évoque déjà 500.000 emplois perdus dans le BTP depuis le début du hirak.  Des caisses de retraite déficitaires et plus grave encore, des banques publiques en panne de liquidités .

Dans le secteur automobile qui a dévoré tant de ressources et d’avantages, la mise au chômage de dizaines de milliers de travailleurs est également sur la table.

Durant 20 ans le pays a aggravé sa dépendance aux hydrocarbures et a consommé ses moyens de substitution et de diversification de l’économie.

Le flottement général sur tous les plans s’annonce incontournable . Des mesures impopulaires quoi que nécessaires seront à l’évidence contraignantes pour Tebboune qui n’aura d’autre alternative que celle de recourir à un endettement extérieur aujourd’hui ou demain.

La dévaluation du dinar, le renchérissement des importations et leurs conséquences sur le pouvoir d’achat ne pourraient être contournés.

Premier acompte de l’amère réalité attendue, l’illustre compagnie nationale Sonatrach vient d’annoncer son option pour un emprunt de 250 millions de dollars qu’ elle contracte auprès d’un fonds arabe afin de financer ses exploitations dans le cadre entre autres de sa scandaleuse acquisition de la raffinerie Augusta en Italie.

Une acquisition qui n’a pas livré tous ses secrets mais qui porte sur des équipements et installations totalement obsolètes , de l’avis des experts.

C’est dire que Abdelmadjid Tebboune est en passe de connaître tant de surprises et appelé à faire des choix douloureux.

Sa mission ressemblera à celle du mandat des grandes urgences .

ABN

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