La santé de Tebboune, le poids du hirak et le choix des médias…

Si beaucoup peuvent trouver à redire quant aux impressions qui ont suivi la dernière sortie du chef de l’Etat face à une « certaine » presse, il n’en demeure pas moins,  que par delà, le contenu de la rencontre, Tebboune a réussi à marquer son retour.

L’image d’un président rétabli , remis de ses ennuis de santé , c’est aussi et surtout cela que beaucoup retiendront. La « forme » devait compter plus que le fond aux yeux des stratèges d’El Mouradia dont la préoccupation semblait plus orientée à démentir les folles rumeurs sur l’incapacité du président et de ses supposés empêchements .

Les Algériens ont reçu le message cinq sur cinq. Tebboune ira jusqu’au bout de son mandat, lui qui a réitéré qu’il n’était pas homme à faillir à ses engagements tenus solennellement en faveur de ces populations des zones déshéritées et de ceux qui lui ont accordé leur confiance un certain 12 décembre 2019.

Le chef de l’Etat a rappelé surtout qu’il était et restera le seul et unique patron du pays , chef suprême des armées et ,de comptes il n’en a à rendre qu’au peuple.

Il est vrai que ces déclarations qui frôlent le pléonasme au regard des attributions constitutionnelles du président de la république sont en fait des mises au point dont les destinataires désignés sont ceux qui excellent dans l’art de la propagande rémunérée.

Mais pour le reste , c’est à dire , l’essentiel des préoccupations des algériens dont une partie continue à former un hirak résistant , Tebboune a-t-il convaincu ? A-t-il fourni les bonnes réponses?

De cette rencontre , l’on retiendra comme une impression d’une remise à zéro des compteurs déjà bloqués , un nouveau départ -encore un- en plein début de parcours qui compte un autre changement technique de gouvernement dont la courte durée de vie ne justifie aucunement son opportunité.

Le président qui laissait montrer une nature sincère dans sa prestation a néanmoins commis l’erreur non pas dans le choix des mots mais plutôt dans celui des hommes….sinon comment pourrait-il expliquer ‘l’entêtement de cette » contre-révolution » dont il accable des forces de sabotage? Où seraient donc passés les hommes du président , ceux dont il est attendu qu’ils veillent à l’application ferme et rigoureuse de son programme?

Quant au choix des médias à rencontrer, le crédit de la démarche et la force du message devraient recommander une diversification des organes en toute transparence . Le paysage médiatique national est aussi riche et varié que les ressources du pays. À moins de vouloir installer là aussi des monopoles qui arrangent…

Karim. A

 

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