La météo politique d’un Hirak brûlant de démocratie…

Pas de BMS ( bulletin météo spécial ) qui tienne ! Les Algériens font leur propre météo politique et maintiennent le climat de résistance populaire tous les vendredis .

Bel orage au souffle long de ce mouvement populaire qui a su traverser 38 vendredis consécutifs depuis ce fameux 22 février.

Des hautes et intenables températures d’un été doublement contraignant et aux épreuves du jeûne du ramadan, ils ne pouvaient se laisser vaincre par le froid où la pluie de ce vendredi 38 qui enregistre encore une mobilisation formidable.

De biskra, mostaganem, Tipaza, Oran , Tizi ouzou, Bouira, El Oued, sidi Bel Abbes, et toutes les grandes villes d’Algérie, l’ambiance a tourné à la mobilisation autour du rejet des présidentielles et de la liste des candidats puisés par le système pour se  » recycler et assurer la continuité déguisée de l’ancien régime  » .

Les manifestants qui ont crié leur colère face à l’entêtement des tenants du pouvoir et à la  » mascarade électorale  » ont cependant observé une minute de silence dans certaines wilayas et rendu hommage aux jeunes militaires tombés sous les balles des terroristes .

Encore de la maturité et des leçons de civisme ainsi que de projections politiques livrées par les manifestants pour témoigner de leur patriotisme sain et propre afin de permettre à la démocratie authentique de prendre forme.

Libération des détenus d’opinion, annulation des élections et slogans brandis contre les décisions de Gaid Salah sont encore une fois au menu de cette sortie.

Les manifestants se disent engagés pour changer le cours des événements politiques et résolus à poursuivre leur action même au delà du 12 Décembre.

Nous sommes à quelques semaines de ce rendez vous et la rue ne baisse pas les bras malgré toutes les manoeuvres de diversion, tentatives de division des rangs, intimidations policières, barrages filtrants à l’entrée de la capitale , et plusieurs arrestations d’activistes et de figures emblématiques du hirak.

Les têtes ont peut être été coupées mais pas les jambes . C’est un mouvement qui démontre sa substance et sa philosophie collégiale puisqu’ il évolue sans chefs ni commanditaires.

Il est là traduction d’une réaction.  D’un sursaut collectif à l’échelle nationale face à un désordre qui n’a que trop duré.

Le mouvement populaire est définitivement devenu un acteur politique puissant sans lequel l’Algérie d’en haut ne pourra plus désormais décider .

Le 1 er novembre dernier , tel qu’ il a été fêté par le peuple suffit à témoigner de l’ampleur de cet éveil gigantesque avec lequel les algériens veulent secouer les consciences et dicter la marche à venir .

Aucune force n’arrêtera le  phénomène . Il est pacifique et définitivement tenace.

ABN

 

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