La kabylie haute et profonde : Taguemount Azzouz d’une part et Tikourbabine de l’autre

voyage à l’honneur des GRANDS…

Une fusion de balade virtuelle inattendue et des souvenirs lointains d’une enfant ; une virée sur la terre des HOMMES : la Kabylie, encore plus profond à Taguemount Azouz ; commune d’Ait Mahmoud, daïra de Beni Douala.

Ce beau village suspendu sur une colline ; un des plus gros villages de crêtes entre les plaines de Tizi-Ouzou et des Ouadhias.

À la fin du 19ème siècle, sa population était équivalente à celle de Tizi-Ouzou (environ 1300 habitants).
Le village a beaucoup évolué depuis. Néanmoins il a su conserver son allure berbère.

Quand on se promène à “Thaddarth” (ou la majorité de la population est concentrée), on y remarque d’anciennes maisons toujours intactes. Tout au long de l’axe routier principal du village, on remarque plusieurs ateliers de coutures qui exhibent, au grand bonheur des passants, de somptueuses robes kabyles, aux couleurs chatoyantes.

La joie des habitants est bien connue dans la région. Aussitôt arrivé on est accueilli par de nombreuses formules de politesse : Aslama, Alkhir, Azul …, auxquels on a droit tout au long du séjour.

Ce village surnommé autrefois “le petit Paris”, compte beaucoup de cadres et de personnes d’influence, Il faut dire aussi que la majorité de la population est instruite.

Beaucoup de vieilles, tout comme les vieux, du village et du voisinage, s’expriment parfaitement en langue française. Ce qui n’est pas étonnant, quand on sait qu’elles ont côtoyé pendant plusieurs années les sœurs blanches.

Un village symbole de tranquillité, des forets vierges, des champs d’oliviers, des terrains de culture, des immenses jardins (timizar) qui, au printemps, lui font une couronne de verdure ; Cultivés avec des légumes, notamment le « navet des At-Aïssi », si réputé sur le marché.
Oui… un tout pour une grande fierté et une vie paisible.

Avec ces images des souvenirs nous reviennent ; un goût à la bouche, d’un plat typique à la Kabylie : TIKOURBABINE.

Préparé souvent par « Khalti Jdya… Allah yerhmha » , un plat riche en saveurs gourmandes auquel aucun enfant ne pouvait résister.

Attendre la fin de cuisson des délicieuses boules était un moment magique pour moi ; pour ne pas se lasser on a appris à tisser des fils, marier leurs couleurs pour une jolie zarbia tissée par khalti Jdya.

Alors ce plat est originaire de la région de Kabylie, son nom signifie «boule» en kabyle ; délicieux plat composé de boulettes confectionnées à base de semoule de blé (forme ronde ou ovale), d’herbes et épices.

Ces dernières seront cuites dans un bouillon ou sauce rouge riche en légumes et légumineuses (suivant les saisons), parfumée à la coriandre et à la menthe.

Il peut être préparé avec du gueddid qui est une viande salée et séchée au soleil, ou bien du poulet fermier.

Le Tikourbabine ou osbane el smid est un plat d’hiver réchauffant, réconfortant et très apprécié pour son goût et sa sauce onctueuse.

Son secret…Un tajine en terre cuite, des ustensiles de cuisines en bois, des légumes frais, de l’huile d’olives, de l’amour inconditionnelle ; un ensemble Bio introuvable de nos jours ce qui explique la saveur unique de la cuisine culinaire kabyle…
Hommage à nos mamans… Hommage à la Femme Kabyle ; une femme aux mains d’or et généreuse par dessus tout.

Nadi. K

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Fermer